Liban: «Mourir sur le bateau? Ici on meurt aussi, c’est juste plus lent»
Coincés entre une économie en chute libre et une classe politique sourde aux demandes du peuple, les Libanais sont de plus en plus nombreux à choisir l’exil, y compris de manière clandestine, sur des barques pour Chypre.

Située à l’extrême nord du Liban, Tripoli, deuxième ville du pays, est aussi la plus pauvre. Ici, plus de la moitié de la population est au chômage. Ces derniers mois, la situation a empiré. Dans les commerces, même les produits de base sont devenus inabordables.
Abboudi est venu faire des courses dans une épicerie du centre-ville. Rayon par rayon, le jeune homme scrute les étiquettes. « Les prix ont quadruplé, c’est ridicule... » souffle-t-il. A la caisse, l’addition s’élève à 30 euros pour des olives, du fromage et du pain.
A 27 ans, Abboudi n’a pas fait d’études et survit grâce à des petits boulots. En ce moment, il dépanne un photographe de mariages. « Je touche 5 euros par jour. Comment voulez-vous que je m’en sorte ? Cette crise va durer, alors moi je préfère quitter ce pays, tenter ma chance à l’étranger. »

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Si il n a pas fait d études, il espère trouver quoi comme boulot en Europe ?