Dans la lutte face au covid, faut-il s’inquiéter pour nos libertés ?
La crise sanitaire a nécessité des mesures exceptionnelles. Certaines ont chiffonné les libertés ou bousculé des « dispositifs » démocratiques. Faut-il d’ores et déjà s’en émouvoir ? Ou au contraire faut-il réserver cette impression de péril à d’autres situations et contextes ?



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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir4 Commentaires
Débat très intéressant de ce qui est acceptable du point de vue démocratique, de manière limitée, pour faire face à une crise inédite comme celle-ci. A titre personnel, je m'interroge depuis le début sur la méthode suivie en Corée du Sud (en plus du masque obligatoire très tôt) pour le tracing: une application obligatoire, qui recourt à l'accès à certaines données personnelles, et à la géolocalisation pour réagir plus vite et de manière plus ciblée. Les résultats, jusqu'ici sont meilleurs que chez nous. Bien sûr, ils ont appris de l'expérience SRAS et MERS. Ici, il semble que l'accès (à certaines) données personnelles soit non négociable, même en temps de crise aigüe comme celle-ci. Or on pourrait tout à fait concevoir que ce soit juridiquement et socialement acceptable de faire comme en Corée du Sud, et d'autoriser le traitement de données à caractère personnel pour lutter contre le Covid. Tout cela serait encadré par le Parlement, et limité dans le temps, avec la garantie (légale et parlementaire) de détruire les données une fois la pandémie derrière nous (ce qui n'est pas pour demain ). Ce débat n'a pas vraiement eu lieu, me semble-t-il, et ferait sans doute bondir d'aucuns. Au lieu de cela, nous sommes gouvernés à coup d'arrêtés ministériels ou provinciaux sans réel fondement légal… Du point de vue du respect de la démocratie et du droit, pas mieux. Alors, entre deux "maux", ne vaudrait-il pas mieux se doter d'une technologie efficace, contrôlée, et limitée dans le temps? Pourquoi ne pas s'inspirer du modèle sud-coréen?
De ces ceux attitudes, celle du philosophe a, actuellement, ma préférence. Car celle de la constitutionnaliste me semble d'une sorte de raideur peu compatible avec les besoins du jour. Il ne devrait pas être impossible de gouverner comme on le fait aujourd'hui sans écraser quelques dispositions de procédures, sans mettre la démocratie entre parenthèses, voire pire. Une espèce de "loi de pouvoirs spéciaux", adaptée à des circonstances comme celle que nous traversons, serait peut-être appropriée. Par ailleurs, je ne suis pas certain que la compréhension et/ou l'adhésion à des décisions soit une condition sine qua non de leur application. Ce serait s'en remettre à la possession de qualités qu'à l'évidence nombre de citoyens ne possèdent malheureusement pas. Et, de toute façon, c'est déjà de cette façon "discrétionnaire" que ça fonctionne "en routine" dans de nombreux domaines...
Des gens meurent à nouveau chaque jour à cause de ce virus et il y en a qui pensent à leurs petites habitudes... Pathétique !
Monsieur, il n'est pas ici question d'habitudes sauf si vous considérez que la démocratie et la liberté sont de petites habitudes sans importance!