Qui a encore peur du sécuritaire?
Sécuriser, sécurisation, sécuritaire… Nous sommes responsables des mots placés sur nos maux.

Comme bien d’autres événements marquants, les récents attentats de Bruxelles ont entraîné leur lot de mots et d’expressions ressassés parfois jusqu’au cliché. Certains d’entre eux connaissent, dans le déferlement médiatique, des emplois qui les distinguent significativement des usages antérieurs.
L’adjectif sécuritaire est du nombre. Naguère, ce mot apparaissait exclusivement dans des environnements à connotation négative : cauchemar, dérive, frénésie sécuritaire. Aujourd’hui, on le relève dans des contextes non marqués où il signifie “en rapport avec la sécurité publique” : action, dispositif, situation sécuritaire, etc. Cette évolution n’est pas uniquement sémantique ; elle suggère que nous avons peut-être accepté l’inéluctable : plus de sécurité au prix de moins de liberté.

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