«Les ennemis de la démocratie». Qu’as-tu appris à l’école, mon fils ?
La « Querelle des mauvais maîtres », à l’heure de la défaite française de 1940, rend responsable de ce désastre ces intellectuels français, fruits de l’instruction laïque et obligatoire mise en place par la Troisième République. Ces « mauvais maîtres » sont ceux qui ont reçu l’instruction sans bénéficier de l’indispensable éducation – ce « quelque chose » d’inaccessible à ceux qui ne sont pas nés dans les bons milieux où l’éducation se transmet et se polit de génération en génération. Un débat dépassé ? Pas vraiment…


Cette querelle se maintient, évidemment, à travers les politiques visant, officiellement, à favoriser la mixité sociale. Mais elle est aussi présente, implicitement, dans le débat général sur l’éducation et sur l’école en particulier. La récente polémique sur la directive permettant, dans certains cas, de mettre une camisole de force à des élèves perturbants dit à sa manière que l’on estime qu’il n’est pas possible d’instruire des enfants qui ne seraient pas éduqués. Autre manière de rejeter la responsabilité de la faillite de l’instruction sur les parents, dont la tâche première serait de fournir à l’école des enfants obéissants et attentifs, désireux d’apprendre et motivés à ingurgiter chaque jour des matières dont l’utilité ne pourrait être remise en question.

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