Carnet de bord de l’urgentiste: «C’est épuisant d’entendre certains comparer la situation à une vague de grippe»
Chaque jour, un membre du corps médical revient sur sa journée de lutte contre le coronavirus. Alexandre Ghuysen, chef de service associé aux Urgences du CHU de Liège, raconte.

Depuis quelques jours, on a l’impression que la situation se stabilise légèrement dans notre hôpital. Avec l’aide des militaires qui ont ouvert des lits au Bois de l’Abbaye (un autre hôpital liégeois, NDLR), grâce aux transferts, puis on s’est également amélioré dans les procédures de sorties. Mais comprenez bien : on continue à avoir beaucoup d’admissions, c’est juste leur rythme de croissance qui ralentit. Psychologiquement, c’est important. Ça nous permet d’entrevoir le point d’équilibre entre les entrées et les sorties de l’hôpital. C’est-à-dire sortir de l’angoisse actuelle d’être un jour totalement submergés, et avoir tellement de malades qu’on serait incapables de tous les soigner, comme ce fut le cas en Lombardie. On n’en est heureusement pas là.
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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir3 Commentaires
Le gros problème se situe au niveau des capacités hospitalières qui ont été réduites depuis des décennies "grâce" à nos politiciens éclairés, chantres du néo-libéralisme imposé par l'UE. Tout le personnel hospitalier est gravement impacté et mérite le soutien de tous. Il faut aussi faire pression sur les politiciens pour que des mesures structurelles pérennes soient prises dans un avenir très proche. Il est possible que la surpopulation mondiale et la frénésie voyageuse induisent de plus fréquentes épidémies.
Encore un qui n'a rien compris. Le problème est l'inadaptation de notre comportement collectif à la biologie du virus. C'est lui qui impose sa loi pour le moment.
A bon entendeur !