A maîtriser d’urgence: l’exponentiel et le dilemme du prisonnier
On ne gère pas une crise en professant des simplismes ou des proverbes anciens mais en tenant compte des savoirs existants, en lien avec ceux qui les maîtrisent.


Les « y a qu’à », les « faut qu’on » sont légion dans cette crise sanitaire. Or, on ne gère pas une crise en professant des simplismes ou des proverbes anciens mais en tenant compte des savoirs existants, en lien avec ceux qui les maîtrisent. Cela demande de miser sur l’intelligence collective mais aussi, faute de pouvoir compter sur elle, d’avoir le courage d’imposer les décisions qui sont efficaces, et pas celles qui plaisent. Car en l’occurrence, les dirigeants amenés à prendre des décisions – fermer des bars, généraliser le masque, confiner une zone, etc. – auraient ainsi eu grand intérêt à manier deux concepts cruciaux, qui restent à la base de la marche à suivre pour éviter une troisième vague.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir4 Commentaires
Merci aussi d'essayer de faire comprendre aux gens que l'économie et la santé vont de pair. Traiter l'une sans traiter l'autre, c'est l'échec garanti. J'espère que les économistes... et les écologistes se rendront rapidement compte qu'il en est de même en ce qui concerne l'économie et l'écologie. La pollution sera bientôt totalement impayable.
Une fois encore, merci de rappeler l'importance de cette notion d'exponentielle. Dommage toutefois de se contenter de dire qu'on l'a décrite "il y a quelques jours". Pourquoi ne pas la rappeler par cette formule simplifiée du "doublement des cas après un même intervalle de temps": passage de 1 à 2, puis à 4, 8, 16, 32, après toujours un même laps de temps (toutes les semaines ou tous les 13 jours, etc). Poussez les gens à calculer eux-mêmes qu'après 5 périodes, on est à 32, et qu'après 11 périodes on est à 2048 (c'est-à-dire, par exemple, le nombre maximum de lits de réa en Belgique).
Le faux dilemme santé/économie n'est pas un leurre propre au monde patronal, mais aux inconscients de tous bords qui croient pouvoir sauver l'une sans l'autre. Et présenter le manque de courage et de clairvoyance de nos politiciens comme résultant d'une "gestion libérale" est absurde: c'est plutôt la peur de déplaire à leur électorat Vivaldi, qui n'est pas particulièrement libéral.
Mais, que s'est-il donc passé entre août et octobre? Etiez-vous en vacances car vous semblez l'ignorer? Retour des vacanciers sans contrôles, ouverture à 10 CONTACTS PAR PERSONNE au moment où les étudiants rentrent à l'unif (et ont une furieuse envie de faire la fête pour rattraper). Manque de tests, manque de sérieux (10 contacts par personne, c'est irresponsable et M. Van Ranst l'avait dit. Lui, c'est pas "y a qu'à", "faut qu'on"). Manque de moyens; il est vrai que l'Etat n'a plus d'argent, il est dans les paradis fiscaux. Gestion libérale, chacun fait, fait, fait, c'qu'il lui plaît, plaît, plaît... Ici, c'est pas la Chine, ni la Corée, heureusement. Mais il y a un grand manque de solidarité chez nous: chacun fait, fait, fait, c'qu'il lui plaît, plaît, plaît...