Surpopulation des prisons: quand l’État utilise la pandémie pour éviter une condamnation
Pour tenter d’éviter une condamnation pour les traitements inhumains et dégradants infligés aux détenus de Lantin en raison de la surpopulation qui y règne, l’État belge a présenté à la cour d’appel de Liège les chiffres du printemps dernier.

C’est pour le moins cynique, et la cour d’appel de Liège ne s’est pas laissée piéger : des chiffres très rassurants, certes, mais uniquement liés aux mesures prises dans le cadre de la pandémie.
En effet, le 5 mars dernier, les prisons belges accueillaient au total 10.825 détenus pour une capacité de 9575. Deux mois plus tard, via les mesures adoptées pour freiner la propagation du coronavirus, on enregistrait une baisse d’11 % en moyenne dans les prisons du pays. À Lantin où il y a 679 places, on était ainsi passé de 926 détenus à 809, et même si les chiffres étaient à regarder dans un ensemble (la maison d’arrêt étant toujours surchargée malgré cet appel d’air), il s’agissait d’une amélioration jamais enregistrée depuis 20 ans.

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir2 Commentaires
Problème récurent depuis plus de 40 ans. Ce n’est pas avec 6.000 euros d’amende que les politiques vont réagir...
Merci, M. le Ministre Geens.