Le chauffage au gaz naturel émet plus de gaz à effet de serre que le chauffage au mazout

Votre chaudière doit être remplacée ou vous avez des projets de rénovation ? Une étude indépendante de RDC Environment facilite le choix entre mazout et gaz naturel. Celle-ci révèle que sur une période de 20 ans, les émissions de gaz à effet de serre d’une nouvelle installation de chauffage au gaz naturel sont 22 % plus élevées que celles d’une installation de chauffage au mazout.

OBJECTIFS CLIMATIQUES

Tout le monde s’accorde sur le fait que nous devons changer la manière de nous chauffer. A fortiori si nous voulons atteindre les objectifs climatiques de 2050. Le but premier est de réduire sensiblement les émissions de gaz à effet de serre et de freiner ainsi la progression effrénée des changements climatiques. Mais il règne souvent une grande incertitude quant à la meilleure solution à adopter.

ÉTUDE INDÉPENDANTE

Pour clarifier cette question, une étude en bonne et due forme est nécessaire. C’est pourquoi Informazout a demandé au bureau d’étude RDC Environment de mener une étude indépendante qui compare les émissions de gaz à effet de serre du chauffage au mazout et celles du chauffage au gaz naturel en Belgique. Afin de déterminer l’empreinte environnementale totale, une analyse complète du cycle de vie des deux combustibles a été réalisée. De l’extraction à la combustion finale, en passant par la production et le transport : tous les facteurs ont été pris en considération pour mesurer l’impact global sur le climat.

RÉSULTAT À LONG TERME

Sur la base des sources d’approvisionnement prévues, RDC Environment a calculé que les émissions de gaz à effet de serre, mesurées sur une période de 100 ans, sont 6 % plus élevées pour le chauffage au gaz naturel que pour celui au mazout. Cette différence s’explique principalement par des déperditions plus élevées lors de la transmission et du transport du gaz naturel. En raison de l’arrêt des exportations néerlandaises à partir de 2030, quelque 60 % du gaz naturel belge devra provenir de Russie, tandis que le reste devra être importé des États-Unis, du Moyen-Orient et d’Afrique.

RÉSULTAT À COURT TERME

La différence en termes d’émissions de gaz à effet de serre et de potentiel de réchauffement planétaire est encore plus importante à court terme. Sur une période de 20 ans, le chauffage au gaz naturel aura un impact négatif sur le changement climatique 22 % plus élevé que le chauffage au mazout. Cela s’explique par l’augmentation des émissions de méthane issues de la production et du transport de gaz naturel en provenance de Russie, qui alourdit le calcul du potentiel de réchauffement planétaire.

PERSPECTIVE PLUS LARGE

D’après Willem Voets, General Manager d’Informazout, les autorités s’obstinent à ne tenir compte que de la combustion finale. « L’arrêt des importations de gaz naturel néerlandais en 2030 aura un impact majeur sur les déperditions lors de la transmission et du transport du gaz naturel, car ce dernier doit parcourir une distance beaucoup plus grande avant d’arriver en Belgique. »
Celui qui adopte une perspective plus large voit que les chaudières au mazout ont toute leur place dans nos foyers, aujourd’hui comme demain. Surtout si vous optez pour une chaudière à condensation à haut rendement qui émet 30 % de CO2 en moins par rapport aux anciennes chaudières au mazout. De plus, ces chaudières peuvent parfaitement être combinées avec l’énergie renouvelable des chauffe-eau solaires ou des pompes à chaleur. Et elles sont aussi compatibles avec les nouveaux combustibles liquides pauvres voire neutres en carbone, ce qui permettra la transition énergétique.

Vous trouverez plus d’informations au sujet de cette analyse du cycle de vie comparative sur le site web d’Informazout.

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