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Entretien avec Barack Obama: «Trump a attisé le feu de la division»

Dans un entretien accordé aux journaux du groupe LéNA, dont fait partie « Le Soir », l’ancien président américain livre ses réflexions sur la période actuelle et la pandémie, les quatre années de Trump au pouvoir, la polarisation de son pays ou encore l’avenir avec Joe Biden à la tête des États-Unis. Sa conclusion est optimiste, même s’il s’agit d’un optimisme prudent.

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Les États-Unis vivent des temps étranges. Les protocoles garantissant une passation du pouvoir en douceur, aussi révérés que la République américaine elle-même, sont actuellement mis en péril car l’actuel occupant de la Maison-Blanche refuse d’accepter sa défaite. Cette procédure est un rite séculaire, une liturgie démocratique au cours de laquelle non seulement le perdant admet qu’il a perdu, mais aussi reconnaît la victoire de son rival, lui octroyant ainsi la légitimité de poursuivre, comme dans une course de relais, la recherche de cette « union plus parfaite » inscrite dans la Constitution américaine. Elle adresse également un message à tous les citoyens pour leur dire qu’il est temps de panser les blessures.

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24 Commentaires

  • Posté par Deckers Björn, vendredi 20 novembre 2020, 17:21

    Marie Noelle Levaux, vous n'êtes pas très sérieuse. D'une, Trump a poursuivi les actions militaires en Afghanistan, en Irak et en Syrie. Le seul endroit où Obama a accepté d'entrer en conflit fut en Libye (tout le reste pré-existait avant son double mandat et la guerre en Syrie n'a pas été déclenchée par les USA). En Lybie, on sait qu'il y est allé à reculons, c'est surtout Nicolas Sarkozy qui avait entraîné une partie de ses homologues dans cette élimination du colonel Khadafi. On notera que cet unique conflit où est s'est engouffré Obama a été mené rapidement avec peu de victimes. Il s'agissait seulement d'empêcher Khadafi d'écraser les révoltes populaires. Après coup, on peut considérer que vu le chaos laissé depuis en Libye, cette opération était discutable, mais fallait-il d'un autre côté laisser Khadafi écraser la révolution libyenne dans le sang? Je vous laisse répondre. Ce n'est pour moi en rien évident. Pour le reste, soit vous avez besoin de revoir l'histoire des USA et en particulier du commerce triangulaire, de l'esclavage puis de son abolition et enfin des luttes pour les droits civiques, soit vous êtes de mauvaise foi. Je ne sais pas de quand date l'organisation des BLM, mais je sais que le combat des afro-américains pour l'égalité date de très loin hélas avant Barack Obama. Le seule reproche qu'on puisse effectivement lui faire, c'est d'avoir voulu prouvé dans un pays encore largement dominé par le racisme et le suprématisme qu'un premier président afro-américains ne serait pas le président des seuls afro-américains mais celui de tous les Américains (On aurait aimé que Trump en fasse de même...). Et pour ce faire d'avoir en effet quasi répugné à défendre les droits civiques. Faut-il le lui reprocher? Vous auriez sans doute été de celles qui auraient critiqué Barack Obama s'il avait du temps de sa présidence cherché à faire avancer la cause afro-américaine. Voilà la réalité...

  • Posté par Levaux Marie-Noelle, vendredi 20 novembre 2020, 15:31

    Ce n’est pas Trump mais lui, prix Nobel de la paix, qui a laissé Bachar gazer son peuple et Netanayou bombarder des femmes et enfants innocents du ghetto de Gaza, et ce n’est pas sous Trump mais pendant sa présidence que fur créé Black Lives Matter à cause de la dégradation des conditions de vie des Noirs. Un imposteur...!

  • Posté par Weissenberg André, vendredi 20 novembre 2020, 12:58

    De ce double mandat d'Obama, on retiendra surtout les attentes démesurées qu'il a suscitées, par rapport à des moyens d'action somme toute limités, situation parfaitement illustrée par la réflexion attribuée à Obama lors de sa nomination au Prix Nobel de la paix 2009. Il reste à espérer que ce cycle entamé sous Clinton se soit refermé avec le mandat unique de Trump. Il est à espérer aussi que Biden/Harris parviennent à remettre en route une politique bipartisane bénéfique au plus grand nombre - avec l'aide de la frange du parti républicain qui a compris que la présidence de Trump avait été en réalité stérile - et paradoxalement enfin aux électeurs de Trump.

  • Posté par Van Obberghen Paul, vendredi 20 novembre 2020, 10:41

    @ Modus Operandi "Le double mandat d'Obama a entrainé l'élection de Trump !" C'est bien plus complexe que cela. En mettant de côté l'ingérence russe, dont on ne peut quantifier l'influence sur l'élection de Trump, il existe plusieurs facteurs. Il y a l'alternance: un mandat républicain succède généralement à un mandat démocrate et ainsi de suite. Certainement, Hilary Clinton n'était pas un bon choix pour succéder à Obama; sa personalité peu sympathique, pour dire le moins, était une cible choisie pour un sexiste comme Trump, et son bilan politique au Secrétariat d'État était mitigé. Aussi, les démocrates ont été surpris en train de faire la sieste, persuadés qu'ils étaient qu'ils allaient gagner, qu'un clown comme Trump ne pouvait pas gagner. Et la mobilisation s'en est ressentie (abstention record). La situation économique n'était pas terrible dans la foulée de la crise de 2008, et même si l'administration Obama s'en est pas trop mal tirée et que les progrès étaient notables au moment des élections (Trump n'a pas hérité d'une situtation catastrophique comme il le prétend), les américains votent presqu'exclusivement avec leur portefeuille et l'avenir économique que leur promettait Trump, un homme d'affaire apparement accompli (la preuve est en train de se faire que ça n'était pas vraiment le cas!), était bien plus séduisant que ce que pouvait proposer les démocrates. De fait, s'il n'y avait pas eu la crise de la Covid-19, Trump l'aurait sans doute remporté haut la main sur ce seul point uniquement. Encore qu'en 2019, les économistes prévoyaient un affaissement de la croissance et peut-être une nouvelle crise du genre de celle de 2008. Il y a aussi, et ça n'est pas négligeable, que le Parti Démocrate et ses représentants sont perçus, non sans raisons, comme le parti d'une élite intellectuelle et politique, urbaine, aisée, multi-culturelle, qui a perdu le contact avec une partie de la population, comme les travailleurs de la ceinture de rouille (Michigan, Pensylvanie, entre autres...), que Clinton a perdue en 2016 et que Trump a draguée activement. Et en 2020, même si Trump a perdu, les Républicains sont en progrès à la Chambre et risquent bien de conserver le Sénat. Ce qui prouve que les Démocrates ont encore beaucoup de travail à faire pour reconquérir cet électorat-là, qui s'est senti abandonné par eux.

  • Posté par Wolf Charles, vendredi 20 novembre 2020, 10:08

    Et bien 50% des américains ne sont pas, mais alors pas du tout d’accord avec lui... la présidence d’Obama n’est pas si reluisante que ce qu’il veut bien en dire.. il a un charisme monstre, c’est vrai. Mais l'efficacité de son administration est toute relative. Là, il est en représentation pour vendre son bouquin.. dans le fond c’est l’image que l’on donne qui prime maintenant, pas les résultats. C’est vraiment regrettable,

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