Jeunes et covid: un besoin criant de considération
D’après une enquête menée par la Cocom, les jeunes de 18-25 ans appliqueraient correctement les règles sanitaires. Ils ont toutefois le sentiment de ne pas être suffisamment entendus.


Etre jeune aujourd’hui, c’est être altruiste. La crise sanitaire ne nous permet plus d’être égoïstes. Etre jeune aujourd’hui, c’est accepter de vivre au jour le jour. On ne peut pas vraiment avoir de projet, prévoir notre vie sur le long terme, savoir de quoi demain sera fait. Etre jeune aujourd’hui, c’est parfois avoir l’impression d’être sacrifié. » Sophie, 22 ans, est étudiante en langue et lettres françaises. Pour cette Bruxelloise, le respect des mesures sanitaires sonne comme une évidence. Mais par moments, elle ressent tout de même une impression de sacrifice. Et elle est loin d’être la seule au sein de sa génération.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir9 Commentaires
J'ai l'impression que certains ont oublié qu'ils ont été jeunes un jour ou ils ont oublié comment ils se comportaient ou ils étaient déjà vieux à 20 ans. On ne peut pas comparer les époques, pourquoi ne pas regretter la vie des hommes préhistoriques avec le plaisir de chasser l'ours à la lance, le plaisir de faire un feu qu'il faut entretenir jour et nuit ? Les jeunes que je connais ou que je croise sont responsables et respectueux. Arrêtons de faire des amalgames et de penser que tous les jeunes sont des égoïstes. (C'est un vieux qui écrit)
LABEYE Marie-Jeanne : il fallait pas lever que le petit doigt, fallait bosser 45 heures/semaine avec en moyenne 2 semaines de congés payés/an.
Ils auraient dû naître voici 70 ans, ils auraient mieux compris la difficulté d'assumer la vie! A l'époque, pas de réseaux dits sociaux, quasi pas de télé, pas d'argent de poche (ou si peu), pas de voitures pour aller aux cours (on recourait quasi exclusivement aux transports publics) , pas d'Erasmus, pas de guindailles à en perdre la déraison, pas de gsm, bien moins de vacances de Noël et de Pâques d'une semaine chacune, ( les "vacances" de Toussaint et de carnaval n'existaient pas), pas de nouvelles fringues inutiles, et pourtant... tous ceux qui ont connu cet après-guerre en ont une profonde nostalgie! On n'avait rien, on se contentait de peu, et surtout, surtout,... on avait un profond respect de nos aînés!
Cette idée que confort rime avec bonheur n'a aucun sens. Au final ce n'est vraiment pas important d'avoir des ordinateurs, des téléphones, des télés, ce sont des moyens de distraction agréables mais ça ne change pas ce qu'ils sont. Ce qui me paraît plus important c'est l'impression d'avoir un bon futur qui nous attend, de faire partie d'une société utile qui a du sens. Et c'est ça qui manque. La crise écologique nous promet un avenir ravagé par les catastrophes naturelles et des instabilités politiques et sociales, nous arrivons au bout d'un système consumériste sans queue ni tête et dans lequel beaucoup d'entre nous ne se retrouvent pas et maintenant cette crise COVID nous empêche de vivre pleinement notre jeunesse. C'est de là que viennent les sentiments d'anxiétés et de dépressions. Le fait que nous osons en parler ne nous rend pas plus fragiles ou plus plaintifs, juste plus conscients. De plus, il est agaçant de faire des efforts pour une partie de la population et que cette même population rejette la faute sur nous et nous accuse d'être égoiste et inconscient.
Je trouve la réponse d'Alizée extrêment pertinente. Ce qui me fascine, c'est que l'on nous reproche de nous plaindre parce que nous vivons et sommes nées dans une époque confortable. C'est simplement faire fi de la souffrance de l'autre, voire la dénigrer. De plus, très souvent, ce sont des personnes qui n'ont pas connu la guerre qui viennent nous dire de ne pas se plaindre parce que leurs parents/grands-parents n'ont pas eu le confort que nous avons actuellement. C'est un peu hypocrite lorsqu'on sait qu'eux-mêmes sont nés et ont vécu leur jeunesse dans une période de renouvellement et d'innovation ? La preuve en est dans le commentaire de Willy : "Tous ceux qui ont connu cet après-guerre en ont une profonde nostalgie !" On ne peut pas nous reprocher d'avoir du mal quand eux-mêmes ont pu se développer en tant qu'humain adulte comme il l'entendait. Certes, les gsms, pc, etc. n'étaient pas autant (voire du tout) présents qu'aujourd'hui, mais si le bonheur dépendant de la technologie, alors nous serions tous heureux aujourd'hui ! Tout ces critiques ne m'empêche pas de "respecter mes ainés", mais je pense que l'époque dans laquelle nous vivons nous impose de nouveaux défis et de nouvelles difficultés. Les ignorer et les dénigrer, c'est se tirer une balle dans le pied.