Coronavirus: le collectif «La Santé en lutte» dénonce l’austérité et la gestion de la pandémie
«Nos dirigeants ont eu sept mois pour faire mieux que la première vague, le résultat? La gestion de la crise est catastrophique», s’insurge le mouvement de soignants.

Le mouvement «Santé en lutte» a déployé vendredi matin une banderole sur le palais de justice de Bruxelles pour dénoncer «l’austérité appliquée à la santé, l’insuffisance des mesures d’aide au secteur et la gestion calamiteuse de la pandémie», quelques heures avant l’ouverture d’un nouveau Comité de concertation. «Le capital tue la santé, combattons l’austérité! «, affiche la bannière.
Vives critiques
«Nos dirigeants ont eu sept mois pour faire mieux que la première vague, le résultat? La gestion de la crise est catastrophique», s’insurge le mouvement de soignants. «Le gouvernement préfère culpabiliser honteusement la population.»
Face à la pandémie, «nous n’avons que des réponses médiocres et court-termistes: primes, délégation des soins, appels aux bénévoles, prêt aux hôpitaux, etc.», poursuivent les travailleurs de la santé.
Le mouvement souligne par ailleurs que le dépistage est «loin d’être massif», contrairement aux recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). De plus, «l’isolement des personnes contaminées est tout relatif quand on impose, par exemple, au personnel de la santé de travailler positif au Covid-19».
«Mettre les patients en danger»
La logique de réduction des coûts dure depuis des années, explique le mouvement, entraînant «marchandisation du soin, manque d’effectifs, sous-financement et précarisation des salaires». Une réalité qui pousse les soignants à «mettre les patients en danger», alertent-ils.
«Alors que nous nous tuons, parfois littéralement, à la tâche, le gouvernement nous remercie avec ce qui équivaut à un bon d’achat pour les fêtes», proteste Santé en lutte, qui appelle les travailleurs du secteur à utiliser la nouvelle prime octroyée pour organiser des actions et faire grève «partout où il est nécessaire».
Un rassemblement est prévu le 11 décembre rue de la Loi à 17h00.
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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir9 Commentaires
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Posté par Chalet Alain, vendredi 27 novembre 2020, 12:33
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Posté par Byloos Dominique, vendredi 27 novembre 2020, 12:16
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Posté par seghers emmanuel, vendredi 27 novembre 2020, 12:30
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Posté par seghers emmanuel, vendredi 27 novembre 2020, 11:24
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Posté par Dagnelie Raphaël, vendredi 27 novembre 2020, 10:51
Plus de commentairesLe Collectif des Zozos.
Le problème est que nous avons confiné beaucoup trop tard. Nos politiques ont mis la tête dans le sable en espérant passer de cette façon. La Belgique aurait confiné 2 ou 3 semaines plus tôt (avec moins de contaminés), nous serions dans une bien meilleure position.
En effet un grand responsable de la situation est notre système politique. Celui ci est cassé et mettre plus d'un an a faire un gouvernement c'est honteux et tous les partis politiques en sont responsables. On est dans une PartiCRASSIE. Quand on gère ce type de crise il faudrait une stratégie et des tactiques ..aujourd'hui cela ne reste pas clair. Je fais partie de ceux qui on vu venir cette deuxième vague (pas l'amplitude) pas à cause du relâchement de l'été mais plus la rentrée scolaire/étudiante combinée avec la baisse des températures en automne ou les gens se confinent à l'intérieur. Faut reconnaitre que septembre fut doux. Dans l'autre sens en Aout il a fait tres chaud et dons aussi les gens rentrent chez eux et donc risques de contaminations plus importants à l'intérieur. Tout cela pour dire que mettre le curseur au bon endroit au bon moment est important...
Ce n'est pas le Capital qui est responsable de cette situation mais bien la mauvaise utilisation par nos systèmes politiques des moyens financiers qui sont mis à leur disposition. Un système de santé performant à tout les niveaux aurait du être considéré comme un investissement pour le futur et sa rentabilité comptée par l'impact sur le bien être de la société. Dans cette épidémie on voit clairement les dégâts sur l'économie et la santé de cette mauvaise utilisation. L'Allemagne a pu mieux absorber en ayant un système de santé avec plus de lits de réanimation par tête d'habitant et un personnel soignant bien payé. Une bonne comparaison c'est la France versus l'Allemagne qui dépensent +- 11% de leur PIB pour la santé où l'Allemagne dispose plus de soignants bien payés et la France un système de santé pléthorique en personnel administratif non soignant.
Critiquer c'est toujours facile. La situation n'est pas meilleure dans les pays qui nous entourent. Vous souhaitez peut-être un régime totalitaire. Dans ce cas vous n'aurez pas l'occasion de vous faire entendre