Professeur de la VUB condamné à mort en Iran: la Chambre demande la grâce, l’Iran disposé à échanger des prisonniers
L’exécution de l’universitaire a été reportée de « quelques jours » sur décision des autorités locales, a annoncé jeudi son épouse.

La Chambre a approuvé jeudi à l’unanimité une nouvelle résolution demandant la grâce du professeur Djalali condamné à mort en Iran.
Le texte adopté en urgence demande au gouvernement « de plaider auprès des autorités iraniennes pour qu’il ne soit en aucun cas procédé à l’exécution du professeur » et de plaider pour qu’il soit gracié. Il demande également la libération immédiate à « moins qu’un nouveau procès, équitable, ne soit organisé en public et avec toutes les garanties juridiques ».
La ministre des Affaires étrangères, Sophie Wilmès, a eu mercredi un entretien téléphonique avec son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif. Selon des sources proches des Affaires étrangères, l’entretien a notamment porté sur le sort du médecin irano-suédois Ahmadreza Djalali, condamné à mort pour espionnage en Iran, et professeur invité à la Vrije Universiteit Brussel (VUB).
L’exécution de l’universitaire a été reportée de « quelques jours » sur décision des autorités locales, a annoncé jeudi son épouse.
Selon les informations de l’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International, M. Djalali devait être transféré à la prison de Karadj près de Téhéran mardi après-midi. Mais d’après sa femme, Vida Mehran Nia, le transfert n’a pas encore eu lieu.
L’Iran disposé à échanger des prisonniers
L’Iran est prêt à échanger des prisonniers, a déclaré jeudi le ministre iranien des Affaires étrangères Javad Zarif, à la conférence Dialogue méditerranéen (Rome Med 2020). Il n’a toutefois pas cité de cas particuliers.
L’Iran a libéré le mois dernier une Anglo-australienne en échange de trois Iraniens qui étaient détenus en Thaïlande, une opération que le pays est prêt à réitérer. « Nous pouvons le faire demain. Nous pouvons même le faire aujourd’hui », a déclaré jeudi M. Jarif. Il n’a toutefois pas donné d’information concrète et n’a pas commenté de cas particulier, comme celui d’Ahmadreza Djalali, scientifique irano-suédois et professeur invité de la VUB, condamné à mort. On ignore dès lors ce que cette déclaration pourrait signifier pour lui.
Mercredi, l’ONG de défense des droits humains Amnesty International a indiqué que M. Djalali n’avait pas encore été transféré vers la prison d’exécution et était toujours incarcéré dans la prison d’Evin, à Téhéran. Sa situation demeure critique. Selon son épouse, l’exécution a simplement été reportée de « quelques jours », a-t-elle confié à l’AFP.
Les autorités iraniennes ont admis à l’avocat de M. Djalali qu’elles utilisaient ce dernier pour faire libérer un diplomate iranien Assadollah A., actuellement jugé en Belgique pour la planification d’une attaque terroriste en France.
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Posté par Delpierre Bernard, vendredi 4 décembre 2020, 11:38
Plus de commentairesLa diplomatie des otages fort en vogue chez les mollahs iraniens devrait nous faire réfléchir avant de conclure des accords de type "munichois' avec ces fous religieux; Quant aux occidentaux qui veulent prendre des risques en s'y rendant , il vaudrait mieux les prévenir qu'on ne cèdera plus au chantage ...Les français adeptes de la publicité autour de la libération de leurs nombreux otages en Afrique surtout se montrent fort discrets (mais en ne les niant pas ) sur les montants faramineux versés aux organisations islamistes, lesquelles avec cet argent s'équipent avec du matériel dernier cri qui servira aussi à prendre d'autres otages ..Le cas de ce professeur devrait être le dernier et puisque la monnaie d'échange est en nos mains , faisons le pour libérer ce malheureux tout en limitant au maximum l'entrée des ressortissants iraniens dans notre pays.