Coronavirus: une stratégie de vaccination «bien pensée» qui vise à protéger les plus vulnérables
Le plan de vaccination est prêt. Ne manquent plus que les vaccins, qui devraient arriver sous peu. La priorité est de protéger les maisons de repos, puis le personnel soignant.

Il n’y avait plus beaucoup de suspense mais, cette fois, ça y est, la Belgique a son plan de vaccination contre le coronavirus. Du moins, un début de plan, car de nombreux détails doivent encore être réglés dans les prochaines semaines, voire les prochains mois.
Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)
Avec cette offre, profitez de :
L’accès illimité à tous les articles, dossiers et reportages de la rédaction Le journal en version numérique Un confort de lecture avec publicité limitée
Pour poster un commentaire, merci de vous abonner.
S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir17 Commentaires
merci Eric et Raymond cela confirme les dires des virologues aussi. Explication compréhensible.
Bonjour. Je me suis toujours soumis à toutes les vaccinations nécessaires, y compris le vaccin contre l’influenza cette année. Mais ce vaccin à ARN messager me pose problème. L’ARN messager va s’incorporer à notre génétique cellulaire pour permettre à nos cellules de produire la protéine S, qui va alerter notre système immunitaire, qui nous permettra de combattre le Coronavirus. Mais jusque quand nos cellules produiront cette protéine S ? Ad vitam ? Le vaccin aura modifié notre génétique cellulaire. Est-on sûr que cela n’engendrera pas des effets secondaires sur le long terme ? Vu l’urgence, aucune étude n’a été conduite sur le long terme. Est-ce que cela n’aurait pas été nécessaire vu qu’il s’agit d’une nouvelle technique ? Ne joue-t-on pas à l’apprenti sorcier ? Sans réponse à ces questions, je préférerais attendre les vaccins « plus classiques ».
Merci pour ces réponse précises et éclairées, Messieurs Raspe et Moriaux.
Notre patrimoine génétique (ADN) est exclusivement présent dans le noyau des cellules, endroit inaccessible aux ARN messagers naturels une fois qu'ils l'ont quitté (c'est dans le noyau qu'ils sont produits). L'ARN messager du vaccin, comme tous les ARN messagers, est incapable d'intégrer le noyau cellulaire et, par conséquent, de venir se mélanger à notre ADN et de le modifier. L'ARN messager reste donc dans le cytoplasme de la cellule et y donne aux ribosomes l'instruction de fabriquer l'une ou l'autre protéine. La durée de vie de ces ARN messagers (y compris celui du vaccin) est très brève. Il est très "fragile" (raison pour laquelle il faut d'ailleurs le conserver à si basse température). Par conséquent, la duré de la production de cette protéine "S" est elle aussi fort courte (raison pour laquelle une 2ème dose est nécessaire 3 semaines après la 1ère, histoire que la stimulation de la synthèse de la protéine "S" soit suffisante).Ensuite, notre système immunitaire aura réagi et mémorisé l'information. Enfin, comme pour tout (nouveau ou non) médicament, il est impossible de garantir qu'il ne produira jamais aucun effet vraiment indésirable. Tout ce qu'on peut dire, sur base de l'expérience acquise depuis des dizaines d'années d'utilisation des vaccins (peu importe leur méthode de fabrication) c'est que si de tels effet devaient se produire un jour, il seront forcément hyper rares (de l'ordre de 1 sur 50 ou 100.000 doses, à comparer avec le nombre de décès qu'entraînerait la non vaccination: en Belgique, probablement 70.000 ...).
Veuillez consulter la page suivante pour avoir une réponse (https://fr.wikipedia.org/wiki/Acide_ribonucl%C3%A9ique_messager). Le temps de vie des ARNms dans la cellule est limité. Le vecteur utilisé par BioNtech permet la production de l'antigène pendant suffisamment de temps pour provoquer une réponse immune mais sera dégradé au fil du temps. Les cellules qui auront produit l'antigène pourraient aussi être reconnues par le système immunitaire et remplacées par des cellules naïves. Le risque de cette nouvelle approche est faible comme le montre les résultats de l'essai NCT02410733 (https://clinicaltrials.gov/ct2/show/NCT02410733) dont les résultats ont été publiés récemment (https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32728218/). Ceci devrait dissiper vos craintes légitimes.