Sommet européen: la relance européenne à 1.800 milliards franchit son dernier obstacle
Vers 19 h ce jeudi, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE se sont accordés sur la conditionnalité qui liera à terme le respect de l’Etat de droit et l’octroi des fonds européens.


L’apaisement, enfin. Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE ont validé, jeudi soir, le lien établi dans la prochaine programmation financière (2021-2027) entre octroi des fonds européens et respect des principes de l’Etat de droit. La Pologne et la Hongrie menaçaient de faire chanceler l’édifice du futur budget de l’UE et du plan de relance post-covid-19 car elles craignaient que cette « conditionnalité » Etat de droit ne soit utilisée à des fins politiques. Elles avançaient, dès lors, que ce mécanisme était illégal. Elles ont désormais tout le loisir de tester leur intuition puisque le Conseil européen s’est en substance engagé à ne pas appliquer cette conditionnalité avant un éventuel recours devant la Cour de justice de l’UE (CJUE). C’est le compromis ficelé par la présidence allemande du Conseil de l’UE décrié par certains observateurs car il semblait faire les affaires de Viktor Orbán, le Premier ministre hongrois, en quête d’une réélection en 2022. Une procédure à la CJUE met en effet environ deux ans.

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Angela Merkel et l'Allemagne, via son industrie automobile, sont une fois encore les meilleurs soutiens à Viktor Orbán. Celui-ci pourra utiliser cette crise à son avantage deux fois: la première fois dès maintenant en affirmant à la population hongroise qu'il a réussi à faire céder l'Union européenne, une seconde fois lorsque débouté par la Cour de justice européenne, il affirmera que cette dernière est un instrument politique visant à punir la Hongrie. Merkel, l'Allemagne et le PPE sont les fossoyeurs de l'Etat de droit dans l'UE mais visiblement, personne ne semble s'en émouvoir. N'oublions pas que le Fidesz, même suspendu (la bonne blague), reste à ce jour bel et bien un membre du PPE. Et avec 13 parlementaires, le choix de garder ou d'expulser le Fidesz ne pose même pas.
Allez hop on remise sans l'avouer ce qui devrait être un must. Beurk...
Ca ne peut pas finir autrement. On répète 150 fois "Etat de droit" mais concrètement, qu'est-ce que c'est ou n'est pas une "violation de l'Etat de droit", personne n'est capable d'en dresser une liste claire. "Indépendance des juges"? Par exemple... Ca sonne bien, oui... Mais je nuis pas sûr que les juges soient si indépendants dans les pays occidentaux, notamment quand on voit certains juges en fonction publier des tribunes à caractère ouvertement politique dans la presse dans un petit pays grand donneur de leçons (rappelez-moi, j'ai oublié son nom, pourtant je le connais bien)...
Le constat est, une fois de plus, pénible. Il se vérifie, année après année, décennie après décennie, qu'on doit choisir entre des pays indépendants et une fédération dans laquelle chacun doit pouvoir accepter d'être mis en minorité, comme aux USA. Entre les deux, il n'y a qu'un chaos permanent, des discussions à n'en plus finir sur chaque décision, la paralysie, même dans la plus grande urgence...
Expliquez ça à la Wallonie quand elle bloque le CETA.