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Brexit: les négociations calent toujours sur la pêche

On semble encore bien éloigné d’obtenir un accord.

Temps de lecture: 2 min

Le Premier ministre britannique Boris Johnson et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen se sont parlé lundi soir, alors que les négociations post-Brexit continuent d’être bloquées par la pêche, a-t-on appris mardi.

Un espoir était apparu lundi, avec une nouvelle proposition de Londres à ce sujet. Mais il a été douché mardi avec le rejet, de la part de l’UE, de l’option avancée par le Royaume-Uni, selon des sources bien informées.

Londres aurait proposé une baisse de 30 %, au bout d’une période de transition de 5 ans, de la valeur de la pêche européenne autorisée en eaux britanniques. L’UE aurait refusé, ne voulant pas dépasser une baisse de 25 % sur 6 ans, par rapport aux 650 millions d’euros de produits pêchés actuellement chaque année dans les poissonneuses eaux britanniques.

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La question serait également compliquée par des considérations sur « l’après » période d’adaptation. Que faire si Londres souhaite alors limiter davantage l’accès des Européens à ses eaux ?

Selon la BBC, le négociateur en chef pour le camp européen, le Français Michel Barnier, devrait faire le point des discussions plus tard dans la journée de mardi avec les ambassadeurs des 27. Actuellement, on semble encore bien éloigné d’obtenir un accord.

Les marins-pêcheurs de huit Etats-membres de l’UE sont extrêmement dépendants de l’accès aux eaux britanniques, très poissonneuses, pour leur survie : la France, l’Irlande, l’Espagne, les Pays-Bas, la Suède, l’Allemagne, le Danemark, mais aussi la Belgique, dont les prises réalisées dans les eaux britanniques représentent 70 à 80 % des prises totales.

 

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6 Commentaires

  • Posté par Lafarce P.H., mardi 22 décembre 2020, 15:17

    La Mer du Nord devient un désert où certaines espèces ont déjà complètement disparu. En cause, non pas les petits navires de tonnage limité mais les énormes bateaux-usines de l'UE qui râclent à mort les fonds marins. Chaque année, on ramène de moins en moins de poisson. Est-ce que nos pêcheurs n'ont aucune vision à long terme ? La Mer du Nord a grand besoin de "respirer" pendant au moins 10 ans. Dès lors , j'adhère au point de vue anglais. Cependant, j'ai l'intime conviction que la question "pêche" n'est que prétexte pour bloquer les négociations.

  • Posté par jourdain Claude, mardi 22 décembre 2020, 17:37

    Il est bien évident que la pêche (participation quasi infinitésimale des PIB respectifs) est un prétexte (qui parle au commun des mortels). Les parties ne se sont jamais mises d'accord sur l'intégralité des 750+ pages de "l'accord". Il est des points bien plus importants qui posent de sérieux problèmes (normes, concurrence, la City, etc).

  • Posté par Bauduin Dominique, mardi 22 décembre 2020, 15:13

    Surtout ne pas céder devant le calendrier. Un Brexit dur au 1er janvier et nous avons toute l'année 2021 pour discuter à tête reposée.

  • Posté par ADAM Jean-Victor, mardi 22 décembre 2020, 15:11

    L’UE a raison de ne pas se laisser entuber par les anglais. Ils partiront les mains nues avec en prime une bonne fessée. C’est dommage mais ils reviendront un jour ...quand ils seront ruinés par des clowns comme BoJo.

  • Posté par Dulieu Christian, mardi 22 décembre 2020, 14:09

    Va finir en queue de poisson

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