Brexit: Boris Johnson pavoise
La page du psychodrame du Brexit se tourne, quatre ans et demi après la décision des Anglais de quitter l’Union européenne. Et le locataire du 10 Downing Street règne en maître.


Un grand soupir de soulagement. A Londres, l’approbation de l’accord commercial conclu entre le Royaume-Uni et l’Union européenne est quasi unanime, toutes tendances politiques confondues. Droite dure comme gauche, Brexiteurs et pro-européens applaudissent le traité conclu la veille de Noël évitant le chaos économique d’une sortie brutale (« no deal ») au 31 décembre. La seule note discordante est venue de la Première ministre écossaise, Nicola Sturgeon, pour qui la province ayant voté contre la sortie de l’UE, L’Écosse souhaite devenir une « nation européenne indépendante ».

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir8 Commentaires
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Posté par Albin S. Carré, samedi 26 décembre 2020, 13:41
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Posté par Lonnoy Olivier, samedi 26 décembre 2020, 12:30
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Posté par Frissen Jean-Marie, samedi 26 décembre 2020, 8:28
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Posté par Frissen Jean-Marie, samedi 26 décembre 2020, 8:27
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Posté par Jean-Marie Werts, vendredi 25 décembre 2020, 23:33
Plus de commentairesUne UE pusillanime entièrement au service du big business et des ses lobbies qui rédigent les règles et directives sans égard pour ses citoyens ne mérite pas le respect de ceux-ci! Honte à ces politiciens qui méprisent la volonté des citoyens au bénéfice de leurs carrières. Ecrasez l'infâme.
Ce pretendu accord, qui permet une fois de plus au tribun menteur issu de ses rangs de sortir triomphant, demontre une fois de plus que la droite europeenne applique le neo-conservatisme. Et dire que les plus grands perdants de cet immense jeu de poker menteur sont precisement ceux qui lui donnent la majorite, a savoir ceux qui constituaient une classe moyenne et qui lui restent fideles depuis quarante ans... Voila qui reste effarant!
Quant à l'Ecosse, le prochain referendum ne pourrait se faire qu'en 2024 avec l'accord d'un Parlement britannique que les Ecossais n'auront pas sous les Tories. Et imaginer, après cette victoire tonitruante que Boris et ses amis se retrouveront dans l'opposition en 2024, c'est prendre des vessies pour des lanternes. Les Ecossais ne sont pas prêts de voter et, de plus, leur situation géographique ne les place absolument pas en état d'indépendance vis-à-vis de Londres. Je ne vais même pas m'étaler sur la question de l'Irlande du Nord (et le soudain silence de DUP qui ne voulait rien entendre d'un statut différent du reste du Royaume-Uni) mais je doute que des contrôles quelconques se fassent un jour sur l'ïle irlandaise entre ses deux parties. Reste Erasmus : tout sera fait pour que les jeunes britanniques (europhiles aujourd'hui) passent dorénavant leur temps aux USA ou en Australie plutôt qu'en Europe. "Pourquoi apprendre une langue étrangère quand on a l'anglais" ?). Sociologiquement, sans le dire, c'est comparable aux habitants républicains aux USA qui sont devenus presque "unpatriotic" s'ils passent leurs vacances en Europe. N'en jetez plus, la coupe est pleine.
Très drôle que certains doutent encore d'une "victoire britannique". Regardons un peu la réalité en face ! Entre les discours de départ et l'arrivée, on a quoi ? Les Britanniques, comme les autres pays non-membres tels que la Suisse ou la Norvège, allaient devoir "payer" pour faire du commerce avec l'Union et accepter ses règles. Non seulement UK ne paiera rien mais pratiquera ses propres règles (en cas de conflit, on fera appel à un "tribunal" indépendant qui fait déjà sourire, à juste titre). En contre partie, ils ont "abandonné" une partie de la pêche contre... 650M€ annuels que l'UE va lui verser jusqu'en 2026. Après, ce sera évidemment plus cher (et si l'UE n'est pas contente, qu'elle se rassure... elle aura 3 mois de pêche assurée en plus ! Mon Dieu ! Quelle victoire !). En attendant, on a donné à la France son bout de gras et la diplomatie "Mercedes" de Berlin a pu faire le reste avec l'entrée en scène de Madame Ursula et la présence de Michel Barnier juste pour les photos. Quant aux Britanniques qui viendraient se faire soigner ici, pas de problème non plus. Et leur permis de conduire reste valable. Bref, des "menaces" en l'air, une nouvelle fois. Il y a bien la City mais quand les Etats auront besoin d'argent, ils ne vont pas faire la fine bouche en se demandant d'où il vient. Rien, à priori ne justifiera un non-agrément pour les instututions financières britanniques, à condition qu'elles restent "fair-play". En fait, on a sutout voulu éviter ce que tout le monde savait mais ne voulait pas admettre publiquement : la réalisation d'un nouveau Singapour à nos portes. C'est tout ce qu'on obtenu... pour l'instant.
On verra, Biden que va t'il faire s'arrimer à la Grande Bretagne ou à l'UE, de plus les allemands sont débarrassés d'un allié encombrant, ne cherchez plus la France qui croyait diriger l'Europe va devoir revoir sa copie. D'ailleurs c'est toute L'UE qui va devoir le faire.