Coronavirus: peu probable que l’Europe approuve le vaccin AstraZeneca en janvier
« AstraZeneca n’a encore fourni que les données relatives à leurs essais cliniques à l’agence européenne des médicaments », selon M. Wathion, directeur exécutif adjoint de l’EMA.

Le Royaume-Uni compte commencer à déployer le vaccin AstraZeneca/Oxford dès le 4 janvier. Mais sur le continent européen, c’est encore impensable, déclare Noël Wathion, numéro deux de l’Agence européenne des médicaments (EMA), dans les titres Mediahuis mardi.
Selon les médias britanniques, le vaccin en question pourrait être approuvé pour le Nouvel An avec un déploiement dès le 4 janvier.
Mais l’Europe ne compte pas encore se doter de ce vaccin. « En ce moment, AstraZeneca n’a encore fourni que les données relatives à leurs essais cliniques à l’agence européenne des médicaments », selon M. Wathion, directeur exécutif adjoint de l’EMA.
« Mais celles-ci ne sont pas suffisantes même pour l’octroi d’une autorisation conditionnelle de mise sur le marché. Nous avons besoin de données supplémentaires sur la qualité de leur vaccin. Et puis, l’entreprise doit encore faire une demande formelle. Cela n’est pas encore arrivé non plus », explique M. Wathion.
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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir9 Commentaires
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Posté par Meura Gilles, mardi 29 décembre 2020, 18:16
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Posté par MAESEN Jean-Luc, mercredi 30 décembre 2020, 16:16
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Posté par Meura Gilles, mercredi 30 décembre 2020, 8:16
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Posté par MAESEN Jean-Luc, mardi 29 décembre 2020, 21:31
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Posté par Frissen Jean-Marie, mardi 29 décembre 2020, 11:42
Plus de commentairesN'oublions quand même pas qu'AstraZeneca - Oxford U a commis une erreur significative de dosage dans une partie de ses tests, et que la société a manqué de transparence à ce sujet dans sa communication initiale. De plus, sans révéler qu'une erreur était à l'origine de cette différence de dosage, la communication de la société avait plutôt suscité un buzz positif sur le thème de la sérendipité (l'erreur aux effets heureux); ce qui me semble carrément friser la manipulation. Alors non, je ne pense pas qu'il faille "couper les coins" pour cette société, même si son vaccin présente des caractéristiques intéressantes. Pourquoi serait-elle incapable de fournir les mêmes dossiers que Pfizer - BioNTech et Moderna - NIH ? Le problème de production à l'origine du sous-dosage erroné, et la décision prise d'administrer ces doses en sachant qu'il y avait un problème mais sans avoir pris le temps de les vérifier sont deux problèmes qui doivent inciter à la prudence dans l'examen de ce vaccin.
Mr.Meura, il n'y a aucun adjuvant dans les trois vaccins concernés (Pfizer, Moderna, AstraZeneca). Voir : [https://www.infovac.ch/fr/infovac/actualites/862-vaccins-contre-covid-19-resultats-interimaires-d-efficacite-et-de-securite]. Ouvrir l'onglet "Adjuvant" dans la section "Vaccination".
@Jean-Luc Maesen: les documents manquants ne sont pas seulement des formalités : "Nous avons besoin de données supplémentaires sur la qualité de leur vaccin." S'agit-il par exemple des données précises sur la composition complète (dont les éventuels adjuvants) du vaccin? Je ne sais pas. Mais cette exigence ne me paraît pas relever d'un "Excès flagrant de bureaucratie". Surtout dans un contexte qui combine craintes légitimes par rapport à des vaccins dont la conception, l'étude et l'autorisation ont été accélérées et les peurs "complotistes" propagées par les antivax. Keep calm and carry on.
En attendant, le MHRA britannique et l'EMA européenne disposent toutes les deux des mêmes données, y compris concernant les "soucis de dosage" pour une partie de la branche britannique de l'étude AstraZeneca. L'une va (plus que probablement) donner son accord au déploiement de ce vaccin, et l'autre va "prendre deux mois de plus" pour décider. Se prévaloir d'une absence de "requête formelle" est totalement inadmissible. Excès flagrant de bureaucratie.
Même une décision sage de santé publique qui nécessite de la prudence est encore l'occasion de déverser sa bile populiste. Ce qui est marrant c'est que ce sont souvent les mêmes anti-UE, anti-politiques, anti-tout qui refuseront demain de se faire vacciner... Autant je peux être critique à l'encontre d'une certaine carence de démocratie dans nos sociétés, autant une démocratie directe avec referendum espérée par ces gens serait la porte ouverte à l'illibéralisme total : peine de mort, explusion des immigrés, fin du mariage homo voire persécution des LGBT, retour des femmes à la cuisine ? Bref, un peu d'intelligence chez nos politiques, un peu de critiques fondées dans nos médias, un peu moins d'hypocrisie concernant l'islamisme radical auraient peut-être des effets positifs. sur cette population qui en est venue à avoir plus confiance en son voisin qu'à un spécialiste d'une question complexe. le dire est une chose. Travailler pour améliorer la situation en est une autre.