Ricardo Gutiérrez: «On ne défend pas M. Assange, on défend la liberté de la presse»
Pour le secrétaire général de la Fédération européenne des journalistes, c’est le droit fondamental des citoyens à avoir accès à l’information qui était en jeu à Londres.


Même si la décision de la justice britannique est susceptible d’appel, et que la bataille judiciaire n’est donc sans doute pas terminée, le rejet de la demande d’extradition de Julian Assange vers les États-Unis satisfait Ricardo Gutiérrez, le secrétaire général de la Fédération européenne des journalistes.
Vous attendiez-vous au verdict de la cour criminelle de l’Old Bailey de Londres ?

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Gné ? Ce n'est pas la liberté de la presse qui a été défendue puisque le juge a motivé sa décision en invoquant les conditions de détention aux États-Unis. Si celles-ci avaient été correctes (à son sens) Assange aurait été extradé. Précédent dangereux d'un juge qui n'a pas voulu être "celui qui a envoyé Assange là-bas" pour les mauvaises raisons que toute la presse paiera plus tard.
L'association de Monsieur Guttiérez a décidément une bien curieuse conception de la liberté de la presse. Il y a quelques mois cette association s'est amusée à "dénoncer" au Conseil de l'Europe (en gros, l'association en question peut publier sur le site du Conseil de l'Europe - ce qui donne un semblant de caractère officiel à la chose - ce type de "dénonciations" sans vérification d'aucune sorte par l'institution en question) un journaliste/blogueur pour avoir osé critiquer de manière trop explicite à son goût une de ses consoeurs. Aujourd'hui, il défend sans aucune forme de recul une personne qui a publié des documents émanant des services secrets américains et dont il est établi que certains ont mis en danger la vie de correspondants des services américains en différents endroits du monde (car c'est bien à éviter cela que sert l'Espionage Act). Qu'on s'entende bien : rien n'interdit de se réjouir de la décision britannique de ne pas extrader Assange, ne fût-ce qu'en raison des circonstances troubles de son arrestation et des risques, relevés par la juridiction britannique, qu'une telle extradition pourrait lui faire courir. Il est cependant difficile, au vu des actes qui lui sont reprochés et de leurs conséquences, de prétendre que sa qualité réelle ou supposée de "journaliste" puisse le dispenser par principe d'avoir à rendre compte de ses actes.
"dont il est établi que certains ont mis en danger la vie de correspondants des services américains en différents endroits du monde" Ah bon j'ai toujours lu le contraire mais vous avez sans doute vos informations en direct du pentagone ?
Le droit à l'information d'accord, mais pas celui de l'obtenir par des moyens illicites mettant en danger la vie d'autrui. C'est de la déontologie journalistique élémentaire.