Le nucléaire vaut que chacun soit responsable
L’édito de Béatrice Delvaux.
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La vitalité du Parlement est cruciale pour la démocratie. On ne peut donc que se réjouir de l’implication de fond des parlementaires sur le dossier du nucléaire. Il n’est en effet pas question ici de la taille des petits pois, mais de décisions cruciales dans un domaine où la sécurité est une condition sine qua non de toute politique.
L’opposition a raison de forcer à faire toute la clarté sur les enjeux et les éléments mis sur table par le gouvernement.
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D’autant plus que primo, l’exposé de la ministre en charge du dossier n’a pas brillé par sa transparence et sa clarté les semaines précédentes. C’est le CD&V, pourtant dans la majorité, qui le soulignait hier matin avec insistance. Secundo, l’imbroglio juridique est lourd, entretenu ce lundi dans nos colonnes par les critiques d’un expert-arbitre du secteur. Tertio, la position de la majorité demande à être éclaircie. A en juger du moins, mercredi matin, par ce communiqué du CD&V et l’interview du spécialiste énergie de la N-VA, dont on pouvait légitimement se demander s’ils trahissaient des doutes de fond dans la coalition.
L’opposition a gagné du temps, cela permet de documenter, de réfléchir, mais cela fera aussi atterrir dans l’hémicycle de multiples avis du Conseil d’Etat. Comment interpréter ? Comment utiliser ? Quand la double opération « information et transparence totale », assortie de celle de « mise de la majorité devant ses lourdes responsabilités » menée par l’opposition, peut-elle s’arrêter ? La limite est étroite entre le moment où l’opposition est constructive et celui où elle « flibuste ». L’argument de l’importance du débat vaudra aussi pour les tribuns de l’opposition.
La majorité est loin cependant d’en avoir fini avec le nucléaire et l’enjeu énergétique. C’est même un tout gros morceau qui reste à venir mais surtout à élaborer : le pacte énergétique qui devra assurer la suite du nucléaire. On l’attend, rappelait ainsi le communiqué d’un CD&V qui mettait décidément hier ouvertement et volontairement la pression sur sa collègue de l’énergie au gouvernement. On ne doute pas que l’opposition, là aussi, sera documentée, exigeante et impitoyable.
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