Le parti républicain va devoir se réinventer sans Trump
Le président sortant, instigateur des dramatiques événements de mercredi au Capitole, n’a plus l’appui inconditionnel de « son » parti. Le GOP est à un tournant de son histoire.


Malgré les événements dramatiques de mercredi à Washington, six sénateurs républicains ont quand même essayé de bloquer le vote de certification du 46e président… Mais ils ne sont pas arrivés à leurs fins, le Sénat ayant rejeté à une écrasante majorité (93 voix contre 6) cette objection d’élus républicains visant les résultats de l’élection présidentielle dans l’Arizona. Une manœuvre de dernière minute qui en dit long sur l’état dans lequel se trouve le parti conservateur après quatre années de « trumpisme » à tous crins.
Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)
Avec cette offre, profitez de :
L’accès illimité à tous les articles, dossiers et reportages de la rédaction Le journal en version numérique Un confort de lecture avec publicité limitée
Pour poster un commentaire, merci de vous abonner.
S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir6 Commentaires
Le parti républicain doit se débarrasser de Trump même si ça lui fait perdre quelques élections, il s'en remettra. Trump tentera bien de créér son propre parti de lèches-bottes mais sera incapable de le gérer.
GOP est l'acronyme de "Grand Old Party" (pas "Great"). Point de détail, d'accord.
Non, pas "point de détail". Quand on se prétend "Chef du service monde", on ne laisse pas passer ce genre de "bourde".
Le problème fondamental du Parti Républicain réside dans la contraction régulière et innéluctable de sa réserve d'électeurs, généralement blanc, conservateur, protestant, rural ou péri-urbain, classe moyenne inférieure, généralement peu éduquée. Trump lui offrait un nouveau réservoir de voix, celle des exclus de la mondialisation, des éternels frustrés du rêve américain, des nostalgiques de l'ordre au faisceau, des paumés de la démocratie, des raz-du-béret et j'en passe. Trump à su parler à ceux-là par pure démagogie, en rien par conviction, et par unique intérêt de lui-même. Mais même en raccolant large dans cette frange brunâtre et malodorante de la population américaine, cela n'a pas suffit, puisqu'Hilary Clinton a fait 3 millions de voix de plus que Trump en 2016 et Joe Biden 7 millions en 2020. La dernière victoire démocrate en Géorgie, pourtant traditionnellement bien conservatrice, prouve bien cette évolution démographique qui favorise de plus en plus les Démocrates. Avec ou sans Trump, le GOP aura de plus en plus de mal à trouver suffisement d'électeurs pour être au pouvoir. Comme Trump le disait avant les élections : "Si nous acceptons le vote par correspondance [qui favorise largement les démocrates] il n'y aura plus jamais de Président Républicain". Ce qui explique aussi les multiples tentatives des Républicains de supprimer autant de votes que possible là où les Démocrates sont les plus représentés. Supprimer massivement les votes démocrates est désormais le seul moyen pour le GOP d'espérer pouvoir encore exister.
"Mais même en racolant large dans cette frange brunâtre et malodorante de la population américaine". Et les personnes noires et hispaniques (Floride) qui ont voté cette fois en plus grand nombre pour Donald Trump, vous les classez où ? Le profond mépris qui transparaît dans une partie de votre commentaire ("celle des exclus de la mondialisation, des éternels frustrés du rêve américain, des nostalgiques de l'ordre au faisceau, des paumés de la démocratie, des raz-du-béret et j'en passe") est particulièrement décevant. Quant au vote par correspondance, il favorise tout particulièrement les "magouilles", lorsqu'il y a une éventuelle volonté d'y recourir... Tous les cas potentiel de fraude, qui ont fait l'objet de déclarations sous serment de témoins, concernaient ces fameux "votes par correspondance".