Anderlecht: janvier, un mois chargé à tous les étages

Quatorze jours après un succès probant contre le Beerschot, Anderlecht espère remettre le couvert face à l’autre promu, Louvain. Un concurrent inattendu au top 4 grâce à son trio Mercier-Sowah-Henry. Le coup d’envoi d’un marathon puisque les Anderlechtois disputeront six matchs en l’espace de 22 jours au mois de janvier. Et comme bien souvent dans les rangs mauves, le terrain ne sera pas le seul aspect à gérer durant ce premier mois de l’année 2021. 1 Une première pour les ouailles de Vincent Kompany Après cinq jours de congé, les Anderlechtois ont rapidement repris du collier pour préparer la deuxième partie de saison. Pour toutes les formations du royaume, elle démarre sur les chapeaux de roue avec un calendrier très dense. « Je préfère ces périodes-là, clame Vincent Kompany. Quand vous enchaînez les matchs, vous n’avez pas le temps de vous poser des questions. Plus il y a de matchs, mieux c’est. » Le coach du Sporting est servi. À partir de ce dimanche, Anderlecht disputera pas moins de six rencontres en l’espace de 22 jours. Un calendrier digne d’une formation qualifiée pour une Coupe d’Europe, aspiration principale des dirigeants bruxellois en cet exercice 2020-21. Une première pour le Sporting sous Vincent Kompany qui, à l’une ou l’autre exception près durant les premiers mois de la compétition, se « contentait » d’une sortie par semaine en D1A. Un rythme inédit pour les plus jeunes éléments du T1 bruxellois qu’il faudra évidemment prendre en compte durant ce marathon. D’autant que celui-ci pourrait se prolonger jusqu’à la mi-février avec l’arrivée de la Coupe de Belgique. Avec un rendez-vous déjà pris avec le RFC Liège début février avant un suivant la semaine suivante face au vainqueur du duel entre l’Union Saint-Gilloise et Mouscron en cas de qualification en terres liégeoises. Mais il y a tellement de rendez-vous programmés avant la Coupe que ce dernier ne gravite pas encore dans les esprits anderlechtois où on aime à répéter le sempiternel « on prend match après match ». 2 Des adversaires qui n’avaient pas réussi au RSCA au premier tour Pour les équipes qui n’ont pas été mises au chômage technique à cause du Covid-19, 19 rencontres ont été disputées entre août et décembre. Il en reste donc quinze en phase classique. Dont plus d’un tiers au cours du premier mois de 2021. Au soir du 31 janvier, où les clubs seront concentrés sur la dernière journée du mercato hivernal, on atteindra le cap des 25 matchs de D1A. En principe, on devrait y voir plus clair dans la course au top 4 sur les équipes qui lutteront jusqu’à la dernière journée pour obtenir le précieux sésame. Ce serait le plus mauvais moment pour connaître un coup de mou après un intéressant mois de décembre (10 sur 15). Six joutes où Anderlecht devra faire beaucoup mieux que lors des matchs aller. Face aux six prochains adversaires – Louvain, Eupen, Charleroi, Waasland-Beveren, Mouscron et Gand –, le Sporting n’avait enregistré qu’un seul succès pour quatre partages et une défaite. Avec un point commun pour chacun des six opposants : ils ont tous marqué en fin de rencontre face au RSCA. La plaie de la formation bruxelloise depuis le début de la saison. 3 Plusieurs cas individuels et un… mercato à gérer Entre deux préparations de match, Vincent Kompany et son staff devront s’atteler à gérer un groupe pléthorique avec quelques cas individuels plus sensibles que d’autres. Le premier dossier n’est pas des moindres : la succession de Percy Tau. Pas toujours régulier, le Sud-africain avait plus que son utilité sur le terrain pour créer le danger. « Il a des capacités spécifiques et ce sera difficile de le remplacer à court terme », reconnaît Kompany. En attendant l’officialisation du prêt d’Ashimeru – ce n’est pas un dix « pur » mais il pourrait évoluer à cette position –, les options ne sont pas légions étant donné que Verschaeren est toujours blessé. Il en existe deux : le jeune Ait El Hadj ou Vlap dont la cote ne cesse de baisser à Neerpede où il traîne comme un boulet son prix de huit millions d’euros. « Tout le monde a eu sa chance, soutient Kompany. Et chaque joueur la recevra encore dans une période aussi chargée. Généralement, c’est davantage entre les mains des joueurs que de l’entraîneur. » C’est ce qu’avait réussi Adrien Trebel lorsqu’on avait fait appel à lui l’été dernier. Le Français s’était érigé en incontournable avant une nouvelle blessure au genou et une opération surprise début octobre. L’ancien pensionnaire de Nantes est sur le retour mais Kompany sait mieux que personne que la prudence est de mise. Le déplacement à Louvain ne sera d’ailleurs pas le théâtre de son retour. « Il n’est pas encore prêt, indique l’ancien Diable rouge. Il a fait ses premiers entraînements avec nous cette semaine. Comme c’est une période chargée, on doit faire en sorte qu’il revienne quand il se sent bien. Chaque semaine, on revoit son programme avec le staff médical pour estimer le meilleur moment pour le réintégrer dans le noyau. » Un noyau qui, mois de janvier oblige, évoluera au fil des fluctuations du marché des transferts. Un autre élément à gérer pour Vincent Kompany.

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