Allemagne: la CDU à l’ombre d’Angela Merkel
A moins de huit mois des élections législatives, fixées au 26 septembre, le Parti chrétien-démocrate (CDU) élit, le week-end prochain, un nouveau président. Faute de leader, la désignation d’un candidat à la chancellerie devrait être repoussée à mars.

L’Allemagne sans Merkel ? Difficile de l’imaginer. Tous les sondages le confirment : une majorité d’Allemands souhaiteraient qu’elle se représente pour un cinquième mandat. Mais rien n’y fait ! Malgré un indice de popularité de plus 70 %, Angela Merkel ne rempilera pas. « Non, c’est non », a-t-elle répété une dernière fois, en juin 2020, pour en finir avec les rumeurs.
« La CDU doit sortir de l’ombre de Merkel, qu’elle le veuille ou non », assène depuis Friedrich Merz, son ennemi juré et prétendant à sa succession. « Mais la CDU aura du mal à trouver un candidat avec une telle popularité. La campagne risque d’être difficile », insiste Gerd Mielke, politologue à l’université de Mayence.

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Tout sauf Merz
Friederich Merz est un François Fillon allemand en pire. Avec lui, même le SPD pourrait rêver d'une improbable résurrection. Armin Laschet au contraire pourrait bien prolonger longtemps encore le règne de la CDU. Mais l'intérêt des prochains mois en Allemagne sera du côté des Grünen. Une coalition noir/verte semble se dessiner pour 2021 à Berlin, une innovation germanique après la coalition OVP-Grünen en Autriche. Il sera intéressant de voir le score des Grünen en Allemagne. Un score important conduirait les écologistes allemands à pouvoir négocier un solide accord de gouvernement dans un exercice inédit au niveau fédéral. Le SPD sera lui bien inspiré d'essayer de retrouver une ligne dans l'opposition. A l'évidence, la conversion ultralibérale de Gerhard Schröder n'est toujours pas consommée et dépassée.