Taxe sur les comptes-titres: le PTB propose d’inviter Thomas Piketty à la Chambre
Le PTB souhaite que la commission Finances et Budget, qui entame ce mercredi l’examen de la taxe sur les comptes-titres, entende Paul De Grauwe et Thomas Piketty. Une affiche judicieusement choisie…


Ce mercredi après-midi, à la Chambre, la commission Finances et Budget entame l’examen du projet de loi instaurant une taxe sur les comptes-titres. Même si des questions se posent, notamment le risque de voir la taxe annulée, comme l’a rappelé ce week-end le PS (nos éditions précédentes), le projet a fait l’objet d’un accord en conseil des ministres ; et la majorité fédérale devrait faire bloc.
Dans l’opposition, le PTB n’entend pas laisser passer sans combattre ce qui, explique le député Marco Van Hees, « ne constitue pas du tout un impôt sur les plus riches ». Le parti de la gauche radicale a donc préparé son offensive pour titiller tour à tour libéraux et socialistes.
Un : il demandera d’abord que la Cour des comptes évalue cette nouvelle taxe, sur deux points. D’une part, quelle partie du patrimoine des plus riches y échappe ? D’autre part, quel sera l’impact sur les « petits épargnants », qui seront (indirectement) touchés s’ils détiennent des assurances-vie de la branche 23.
Deux : le PTB demandera ensuite que soient auditionnés des juristes, sur le risque (qui est réel) d’une annulation de la taxe comptes-titres par la Cour constitutionnelle, comme cela avait été le cas pour la taxe comptes-titres du gouvernement Michel.
Trois : il proposera enfin que des économistes soient invités en commission : Paul De Grauwe, ex-KULeuven, aujourd’hui à la London School of Economics, et Thomas Piketty, l’auteur du fameux Capital au XXIe siècle, qui a marqué son accord de principe, assure Marco Van Hees. Une belle affiche… soigneusement choisie.
Le premier, qui fut sénateur VLD, s’est fendu récemment d’une chronique au vitriol dans De Morgen, dénonçant « l’hypocrisie » de ceux qui se disent progressistes. Le second pourra expliquer aux députés comment taxer les grandes fortunes – lisez : les personnes « ayant la plus grande capacité contributive », comme disait l’accord de gouvernement de la Vivaldi.
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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir25 Commentaires
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Posté par Schmetz Viviane, jeudi 14 janvier 2021, 9:00
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Posté par Mathy Jean-claude, mercredi 13 janvier 2021, 16:20
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Posté par Moreau Michel, mercredi 13 janvier 2021, 15:53
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Posté par Bassem Philippe, mercredi 13 janvier 2021, 14:01
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Posté par Deckers Björn, mercredi 13 janvier 2021, 12:44
Plus de commentairesà Van Obberghen Paul, en réponse de votre commentaire du 13 janvier 11:21 Encore une fois, le capitalisme est un système économique, et ce système engendre des inégalités telles qu'elles conduisent une part toujours grandissante de l'humanité dans la pauvreté la plus terrible. Tenter de faire de la rhétorique est un moyen bien connu pour noyer le poisson. Alors soyons concrets : vous citez Cuba comme exemple de pays communiste où règne la misère... en effet, il y règne la misère... depuis le 3 février 1962, date à laquelle le pays a commencé à subir la violence de l'embargo des Etats-Unis (fleuron du capitalisme).
Pourquoi s'acharner sur les petits épargnants qui n'ont que de faibles moyens pour survivre alors qu'à coté de ceux-la il y a les pensions des fonctionnaires qui ne font que grossir et de plus ne paient pas d'impots supplémentaires sur leur Contributions.On vient puiser dans l'escarcelle des petits pour remplir les caisses de nos finances. Il y a vraiment deux poids deux mesures dans ce pays.On laisse "crever" la bouche ouverte les Indéprndants et les commercants, c'est a ne plus rien y comprendre. Merci Messieurs les Fonctionnaires pour votre Solidarté et ceci avec l'accord du Ministre et de nos instances gouvernantes! Quelle Tristesse à moins d'une Révolution et le Cadastre des Pensions.
Belle affiche en effet, comme vous le notez M. Berns, judicieusement inscrite dans une démarche démocratique bien structurée, qui tranche avec la vacuité habituelle des pseudo-débats parlementaires ! Dès l'annonce des axes de formation du gouvernement, GLB avait clairement rappelé qu'il n'y aurait AUCUNE mise en question des privilèges financiers, et que sa taxe 'Comptes Titres' ne serait qu'un rideau de fumée inoffensif, juste là pour camoufler l'allégeance du PS. C'est GLB le patron, et on ne peut évidemment pas compter sur ElioDR (PM semble s'être évaporé, non ?), ni sur les Verts reconvertis au business, pour bloquer l'extrémisme aveugle des gagnants de la croissance par l'austérité et l'exploitation... Décidément, le PTB apparaîtrait-il de plus en plus comme la seule formation en mesure d'articuler enfin une économie de solidarité avec une politique du bien commun ?
bravo pour vos propos pertinents et mesurés messieurs Deckers et Hans
@Paul Van Obberghen, vous pouvez vous aveuglé si ça vous chante mais Viviane Schmetz et Marc Hans ont raison. De même qu'on peut remarquer que la dictature c'est ferme ta gueule et la démocratie c'est cause toujours, le communisme a tué oui en effet par les armes et l'autorité mais le capitalisme lui tue tous les jours, en bien plus grand nombre, mais sans se salir les mains. La famine, la malnutrition, le déficit d'investissement dans les soins de santé (jusqu'ici même dans nos contrées "progressistes"). Oui, le capitalisme tue. Evidemment qu'il tue, bien plus que le communisme et avec lâcheté, en "sous-traitant" la sale besogne...