Accord d’extradition entre Pékin et Ankara: l’inquiétude et la déception des Ouïghours de Turquie
Les Ouïghours de Turquie, membres d’une minorité musulmane victime d’un système de détention arbitraire de masse en Chine, s’inquiètent de la ratification annoncée d’un accord d’extradition avec Pékin. Alors que les Etats-Unis ont dénoncé ce 19 janvier un « génocide » des Ouïghours, ces derniers déplorent le silence d’Ankara.

Depuis fin 2020, la scène se répète chaque matin. Sur les hauteurs de Tarabya, un quartier voisin du Bosphore dans le nord d’Istanbul, un petit attroupement se forme devant le consulat de Chine. Une cinquantaine de personnes – des femmes voilées, pour la plupart – se dressent en rang et en silence, tenant une pancarte à la main.
On y lit les noms et les âges, on s’arrête sur les visages d’hommes et de femmes autrefois souriants, aujourd’hui portés disparus. « Où est ma famille ? » demandent ceux qui tiennent les pancartes, leurs proches installés en Turquie. Tous ici sont Ouïghours, un peuple habitant le Xinjiang, région du nord-ouest de la Chine que cette minorité appelle « Turkestan oriental ». Ils parlent une langue turcique. Ils sont, en majorité, musulmans.

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