Coronavirus et libertés: l’appel à «un sursaut»
Une quinzaine d’intellectuels prennent la plume – la carte blanche – pour sonner l’alerte : avec les mesures de lutte contre la pandémie, un an plus tard, gare à laisser filer l’Etat de droit et la démocratie. Des politiques entendent l’appel, et se disent preneurs d’un « grand débat » au Parlement.

Les signataires de l’appel (c’en est un) n’y vont pas de main morte, lisez : « Comment faire barrage à des poussées illibérales si l’État libéral ouvre la brèche ? La classe politique actuelle prépare-t-elle à son insu, par manque de vision et de courage, la fin de la démocratie telle que nous la connaissons ? Il est encore temps d’un sursaut »... Holà !

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir1 Commentaire
Qu'attendent les parlementaires pour faire leur travail de proposition de loi? Ce n'est pas d'hier que date le problème de l'assisse juridique fragile des mesures prises dans l'urgence. Elles sont pourtant efficaces et mériteraient une plus grande solidité. Autre élément du débat : la balance liberté-responsabilité ou son corolaire droit-devoir. Du fait d'une vision absolue du respect du droit à la vie privée, du secret médical, de la liberté de circuler, de l'inviolabilité du domicile, il est devenu difficile d'utiliser les données de téléphonie pour identifier efficacement qui a pu être contaminé par une personne détectée positive, où et comment. Il est aussi difficile de contrôler le respect de la quarantaine. Pour tout cela, on compte sur le sens civique des belges. Dans la majorité des cas, c'est bon. Une minorité en est malheureusement totalement dépourvue mais elle suffit à mettre le ver dans le fruit comme l'indique maintenant l'évolution de la propagation du mutant anglais. C'est toute la stratégie testing-tracing-quarantaine qui en devient bancale. Dans d'autre domaines, la vision des droits et liberté est moins stricte. En matière commerciale, plusieurs entreprise (facebook,...) font leurs affaires avec les informations sur votre vie privé que vous leur donnez de plein gré. La seule chose qui leur est demandée, c'est que vous signiez un accord de consentement. Pour enrichir autrui! Par contre pour sauver des vies, quel luxe de précautions ne faut-il pas prendre pour utiliser les informations disponibles! Avec des application plus ou moins foireuses comme coronalert ou des centres de traçage aux mains des mutuelles qui font ce quelles peuvent mais n'arrivent pas à collecter toutes les informations en temps et en heure. Alors qu'une solution existe. En matière de crimes et délits, les données téléphoniques sont une des clefs des enquêtes et sont utilisées comme preuves. Dans ce cas, pour respecter la Démocratie et l'Etat de Droit, l'utilisation de ses données est soumise à la décision d'un juge. Pourquoi ne pas s'en inspirer en terme de lutte contre une épidémie? On en revient au début : qu'attendez-vous pour proposer une loi qui encadre ces bonnes pratiques, messieurs dames du parlement ou du gouvernement?