Tim Wellens a les crocs

La saison est censée trouver son tout premier dossard, ce dimanche, en France. Un Grand Prix la Marseillaise devenu inaugural pour tout le peloton puisque, une nouvelle fois, la pandémie malmène l’ordre et les certitudes (voir ci-contre). Voilà pour le propos liminaire qui dégouline le gel hydroalcoolique. Dans ce contexte à l’incertitude omniprésente, Tim Wellens entend lancer les hostilités au sein d’une formation Lotto-Soudal qui alignera, dans les Bouches-du-Rhône, Philippe Gilbert aux côtés du Limbourgeois. Le Belge veut, cette saison, faire flèche de tout bois et croquer, le plus rapidement possible. Lui qui a l’habitude de carburer en début de saison avait choisi une autre stratégie en 2020 mais, cette année, plus question de patienter. « Non, parce que l’année dernière, ça n’avait pas vraiment fonctionné », explique le résident monégasque, vingt-neuf ans, dans sa neuvième saison pro. « Le but était de retarder mon pic de forme, j’avais du coup recommencé la compétition plus tardivement mais j’avais été directement malade après ma première course, le Tour d’Algarve et n’ai même pas pu disputer Paris-Nice. Du coup, cette année, plus question de faire la même chose. Je veux être performant dès le début et gagner assez vite », sourit-il, lui qui avait dû attendre la Vuelta pour débloquer son compteur, via deux victoires d’étape, en 2020. Cette fois, plus question de ronger son frein. Le problème étant plus de… trouver des courses où exprimer son art puisque Tim Wellens devait, après la Marseillaise et l’Étoile de Bessèges (du 3 au 7 février) qui n’étaient à la base pas prévues à son programme mais ont été ajoutées suite au report du Challenge de Majorque, s’aligner en Algarve et en Andalousie… (voir ci-contre bis). Doyenne mais pas Tokyo En attendant, le Belge a faim. Et a déjà ébauché toute sa première partie de saison. « Le Circuit Het Nieuwsblad sera le premier rendez-vous important. D’ailleurs, mon approche des classiques du printemps reste identique. Je reste persuadé qu’il est faisable de combiner les Flandriennes et les Ardennaises. Avec en principales échéances, le Tour des Flandres et Liège-Bastogne-Liège. Par contre, il est possible que je fasse l’impasse sur la Flèche Wallonne. On verra en fonction de ma condition et de ma fraîcheur. Sur ce point, cumuler ces deux rendez-vous wallons me semble plus délicat. Pour la suite, je ne devrais disputer que le Tour de France. Les Jeux olympiques, par contre, ne sont pas une obsession. Au contraire d’ailleurs. C’était une très belle expérience, en 2016, à Rio avec le sacre de Greg (Van Avermaet) mais là, je ne suis pas emballé. Risque de quarantaine, jet lag, long voyage au milieu de la saison… ce n’est pas l’idéal. » Il l’avoue sans la moindre hésitation, la Doyenne reste l’épicentre de ses ambitions, lui qui a toujours pris les bosses ardennaises comme terrain de jeu quand il résidait encore chez ses parents, à Saint-Trond. « Forcément, je rêve de gagner une grande classique. Si je devais en choisir une, ce serait un monument belge. Et si je devais encore choisir, ce serait alors Liège. Mes routes d’entraînement dans ma jeunesse… Mais bon, n’importe quelle autre grande classique m’irait très bien aussi. Le but c’est de gagner. Peu importe où », s’amuse le prolifique coureur, trente victoires depuis le début de sa carrière. Et, surtout, des succès sans discontinuité chaque saison depuis 2014 et son avènement sur l’Eneco Tour. Avec toute la sérénité que cela peut engendrer. « Mes deux victoires à la Vuelta m’ont fait, mentalement, beaucoup de bien. m’ont permis de couper de manière plus sereine, sans stress. Mais, cela étant, si la saison s’est terminée bien plus tard que d’habitude, je n’ai pas vraiment coupé longtemps. Après huit ou neuf jours, j’avais déjà repris. Et j’ai senti que mon niveau était meilleur que d’habitude pour une reprise. De bon augure… » En espérant qu’il reste des courses pour l’exprimer, ce niveau… [scald=27898976:sdl_editor_representation]

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