Statut d’artiste: un projet sur la table pour Pâques
Pierre-Yves Dermagne annonce une réforme « ambitieuse » du statut d’artiste et une première proposition concrète début avril. Dans quel périmètre, à quelles conditions et selon quels montants ? Premiers aperçus.

Ne jamais gaspiller une bonne crise » disait Churchill, Never let a good crisis go to waste, reprend à son tour le vice-Premier Pierre-Yves Dermagne (PS). La crise que traversent les artistes depuis bien avant le covid le place, lui – ministre de l’emploi et du travail – devant l’obligation et l’opportunité de réformer « un statut d’artiste qui n’en est pas un : une disposition particulière de la loi chômage, ce n’est pas un cadre approprié et respectueux des professionnels du secteur ».

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir8 Commentaires
"Les artistes": un amalgame qui va de Salvatore Adamo au pisseur sur Jésus, de la jet star à l'événementiste méconnu sans public. Le ps veut leur donneur un statut. Ce parti obéit à son adn: faire des fonctionnaires qu'on nourrit plus ou moins bien, qu'on contrôle, qu'on promeut ou pas . Le ps ne connait pas, abhorre les indépendants. Beaucoup d'artistes biberonnés aux subsides en redemandent. N'est pas Villon ou Rimbaud qui veut.
Parmi les rédacteurs des commentaires, qui sont eux-mêmes dans le milieu artistique ?? La logique ne serait-elle pas de leur demander leur avis ? J'ai autour de moi beaucoup d'amis artistes qui "crèvent la dalle". Ce sont eux qui amènent un peu de joie et de lumière dans notre société. Il est temps de leur donner la place qu'ils méritent.
J'ai été actif dans l'associatif périartistique (diffusion culturelle). La question est complexe car chaque discipline, chaque pratique est ancrée dans la personnalité de l'artiste. Son rapport à l'émotion, au public, à la technique et au sens de sa propre vie... Entre ceux qui considèrent que l'expression artistique est intrinsèque à l'homme et doit rester à la portée de tous, sans être réservée à une caste, ceux qui montrent que la technicité de leur pratique requiert un investissement largement à temps plein et les quelques uns qui ont accepté de fricoter avec la "pop" ou "l'industrie culturelle", il y a une palette infinie de nuances. Dans ceux qui ont "la chance" d'en avoir fait leur métier, combien le considèrent comme "périartistique" (professeur d'art, technicien du spectacle...) et renvoie la "vraie" pratique artistique à ce qu'ils font "à côté", tout comme le facteur cheval construisant son palais après ses tournées ?
Puisque nous sommes dans une dynamique de democrarie participative, il serait judicieux de mettre en place une cellule consultative composée des représentants des divers milieux artistiques.
Cela existe, mais les structures représentatives parlent surtout au nom de l'art institutionnalisé et des poids lourds du secteur. Demandez aux auteurs au sein d'un groupe rock "emmergent" s'il considère que la SABAM les représente autant qu'elle ne représente Beyoncé ou les ayants droits de Jacques Brel...