Focus sur ces tendances qui ne sont certes pas nouvelles, mais s’avèrent cruciales dans les secteurs de la construction et du logement.
La numérisation
Le passage au numérique s’effectue plus lentement au sein de la construction que dans d’autres domaines mais la tendance est bien là. Le secteur a d’ailleurs beaucoup à gagner grâce aux outils numériques, qui permettent généralement d’optimiser le travail et les coûts, ou encore de s’inscrire dans une démarche plus durable. Ces dernières années, la construction s’est notamment numérisée grâce au BIM (Building Information Modeling), une méthode de travail basée sur une maquette numérique collaborative. En plus de faciliter les échanges entre les différents intervenants d’un chantier, cet outil permet aussi un suivi plus efficace et une meilleure détection des problèmes en amont.
Autre tendance plus récente, l’impression 3D gagne aussi la construction, et même des matériaux moins attendus comme le béton. Un pont imprimé en 3D devrait par exemple voir le jour à Paris pour les Jeux olympiques, mais l’on commence aussi à construire des habitats grâce à cette technologie. Un prototype d’un étage a notamment été construit durant l’été 2020 en Flandre. Selon les responsables du projet, cette technique de construction a permis de gagner énormément de temps, mais aussi de réduire de moitié les émissions de CO2 liées au chantier.
A la longue liste des possibilités numériques dans le monde de la construction s’ajoutent aussi les réalités virtuelle et augmentée, ou encore les logiciels de simulation pour les aménagements intérieurs. Autant d’outils qui permettent de visualiser et d’affiner des projets bien avant leur réalisation.
L’eau
L’utilisation responsable de l’eau est déjà bien ancrée dans les habitats individuels. Des outils comme les limiteurs de débit ou les systèmes de récupération d’eau de pluie se développent et se perfectionnent, et leur impact n’est pas anecdotique. Une douchette économique peut par exemple réduire de 50 % la consommation d’eau alors que, selon certaines sources, l’eau de pluie pourrait couvrir 80 % des besoins domestiques en milieu rural et péri-urbain.
Moins souvent évoquée, l’utilisation parcimonieuse de l’eau sur les chantiers de construction représente un enjeu tout aussi important. Tout comme pour le carbone ou l’écologie, on parle à présent d’« empreinte eau » et de pistes pour la réduire. Les solutions actuelles passent par des outils de suivi, mais aussi des équipements au niveau des tuyaux pour régler le débit ou couper l’eau automatiquement. Des systèmes sont également mis en place dans les centrales à béton, par exemple pour récupérer les eaux de lavage.
Les habitats flexibles
De plus en plus d’habitats ou bâtiments anciens sont transformés car ils ne répondent plus aux besoins actuels. C’est par exemple le cas de maisons de maître en ville, ou encore d’imposantes fermes qu’on divise souvent en logements. Les bâtiments plus récents, quant à eux, sont désormais pensés afin de s’adapter à des tendances sociétales comme l’augmentation de la mobilité professionnelle, le vieillissement de la population ou encore l’éclatement et la recomposition de certaines familles.
Ces phénomènes ont pour point commun de faire évoluer plus rapidement les besoins des habitants, et soulignent l’intérêt des logements flexibles. Cette flexibilité de l’habitat peut se traduire par exemple par des possibilités d’aménagements pour les personnes âgées et/ou à mobilité réduite, mais aussi par une certaine modularité. A présent, les logements et leur taille peuvent s’adapter facilement à différents stades de vie, grâce à des extensions ou annexes, mais aussi en reliant ou séparant des unités mitoyennes. Le mobilier joue aussi sur cette tendance, avec des éléments mixtes et modulables qui permettent de changer rapidement l’affectation d’une pièce.
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