Electrabel, l’urgence, et le bon sens

La ministre de l’Energie s’en va voir Electrabel. « Oh, toi, Monsieur Nucléaire, accepterais-tu de prolonger de dix ans la durée de vie des réacteurs de Doel 1 et 2 ? Sans eux, la Belgique risque le black-out ! » Electrabel, pas né de la dernière pluie, répond : « Bien sûr Madame Marghem. A une condition : que la taxe nucléaire qui nous met dans le rouge depuis 3 ans soit revue (à la baisse). » Et la ministre accepte. En forçant volontairement le trait, voilà un dialogue qui résume brièvement la situation des derniers mois.

Résultat : la taxe annuelle prélevée par l’Etat sur le dos des exploitants nucléaires (Electrabel et EDF) ne sera plus de 550 millions, mais de 150 millions en 2016. Bref, le fédéral vient de renoncer à 400 millions de recettes budgétaires. De quoi réduire la TVA sur l’électricité de 21 à 12 % pour le résidentiel.