«Je n’exclus pas de relever un nouveau challenge»

On a l’impression que vous êtes proche de votre meilleur niveau à Crystal Palace. Est-ce aussi votre sentiment ? Oui, je me sens bien, je suis vraiment en pleine forme. La saison a commencé d’une manière assez particulière car je n’étais pas le numéro 1 dans les plans du coach (NDLR : Roy Hodgson), mais maintenant je suis de nouveau dans l’équipe-type et j’enchaîne les bonnes performances. Individuellement, je suis assez satisfait de ma saison surtout avec la concurrence et ma situation il y a quelques mois, mais je suis exigeant avec moi-même. Je sais que je peux encore faire mieux. Avec quel(s) mot(s) définiriez-vous votre saison ? À mon sens, je dirais mental et persévérance. Mental, car pour continuer à prester dans la situation dans laquelle je suis, il faut être fort dans sa tête. Dans une carrière de footballeur, c’est facile de baisser les bras à tout moment, surtout quand on ne joue pas en championnat et qu’un départ avait été évoqué en décembre. Beaucoup de choses peuvent se passer dans la tête. Et la persévérance, c’est tout simplement car je n’ai pas lâché l’affaire. J’ai continué à croire en mes qualités, tout en voulant à aller de l’avant. [scald=27979963:sdl_editor_representation] Ce départ souhaité il y a quelques mois par le club, comment l’avez-vous perçu ? Cela fait maintenant pas mal d’années que je suis en Premier League (NDLR : depuis 2012). Je connais ce milieu et c’est le business. Je suis dans une position où je serai libre à la fin de la saison et où le club peut espérer avoir quelques millions d’euros. Il faut respecter ce désir, même si je n’étais pas forcément d’accord. Après, je ne suis que l’employé et j’ai un patron. Mais ce qui était bien, c’est que j’avais le droit de refuser et c’est ce que j’ai fait. Avec le temps et l’expérience acquise au fur et à mesure des années, on apprend à gérer ce genre de situation et comment l’amortir en notre faveur. Justement, vous arrivez en fin de contrat. Quelles sont vos perspectives ? Pour l’instant, je suis vraiment concentré sur mon travail sur le terrain. Tout le reste, c’est mon agent (NDLR : Kismet Eris) qui s’en occupe. Votre volonté première, est-elle de rester en Premier League ? Pour être honnête, à 30 ans, je n’exclus pas de relever un nouveau challenge. C’est en tout cas plus une possibilité qu’avant. En Belgique ? Avec tout le respect que j’ai et que j’aurai toujours pour le championnat belge, ce n’est pas encore d’actualité. J’ai d’autres objectifs, mais il ne faut pas que, dans ma tête, je me borne à une idée bien précise. Pour le moment, je fais mes matches et on verra ce qu’il adviendra. Est-ce que cela doit être réglé avant l’Euro ? Dans un monde idéal, ce serait de signer avant de disputer le premier match. Mais ce n’est que dans les rêves… (il rigole) [scald=27979964:sdl_editor_representation] À 30 ans, est-ce que vous apprenez encore certaines choses dans votre jeu ou dans votre approche du football ? Oui, surtout dans la façon de jouer, car chaque rencontre est un nouveau défi. Le scénario est toujours différent et il faut s’adapter en permanence. En dehors du terrain, je prends davantage soin de moi-même. Je sais que le corps d’un joueur de 30 ans n’est pas pareil que celui d’un joueur de 20 ans. Donc, oui, je fais attention à la récupération entre les matches et à mon hygiène de vie, tout simplement. Le Benteke actuel est-il meilleur que le Benteke de 23-24 ans qui sauvait quasiment à lui tout seul Aston Villa de la relégation ? Je pense bien. Alors, c’est vrai que, si on regarde uniquement les statistiques, c’est étonnant, car je marquais plus de buts avec Aston Villa. Mais, en tant que joueur de foot, je suis plus fort et plus complet maintenant. À l’époque, j’aurais peut-être baissé les bras ou réagi autrement face à une situation compliquée, sans l’expérience que j’ai maintenant. Crystal Palace vit une saison tranquille. Quelles sont vos ambitions pour les deux derniers mois de compétition ? Avec l’équipe que l’on a, nous n’avons jamais pensé à la relégation. Bien sûr, il fallait faire attention pour ne pas se retrouver dans une position difficile. Mais, maintenant, il reste neuf matches, on va essayer de grappiller encore quelques points pour terminer le plus haut possible au classement.

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