2. Annuler la dette publique appauvrirait-il les épargnants?

La médaille a un revers, direz-vous : annuler une dette, c’est en transférer le fardeau à d’autres, étant sous-entendu que ce serait injuste, immoral. L’argument ne tient pas. Il suppose que le débiteur choisisse de renier un engagement qu’il pourrait tenir – ce serait du vol.
La vie économique ne peut être jaugée à l’aune d’une morale aussi simpliste. On envisage une restructuration de dette quand le débiteur n’a pas les moyens de l’assumer – l’entreprise ferait faillite, tout serait perdu et tous seraient perdants ; le pays s’enfoncerait dans la pauvreté et le mal-développement.
A rebours, le partage du fardeau, s’il est équitable, peut être mutuellement bénéfique ou justifié par l’intérêt du plus grand nombre (ou, dans le cas de l’Allemagne, en 1953, par la nécessité d’arrimer fermement un pays prospère au camp occidental).

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