Belhocine attend de la rage de vaincre de ses troupes: «Nous jouons aussi notre survie»

C’est un Sporting de Charleroi particulièrement secoué qui s’apprête à recevoir Mouscron ce dimanche soir. Dans ce duel de clubs hennuyers qui n’ont pas réussi jusqu’ici à s’assurer une saison réussie, le matricule 22 devra tout faire pour se mettre en bonne position pour aborder le sprint final. Alors qu’il disposera d’un joker mercredi au Beerschot, le Sporting se doit de battre son voisin pour continuer à rêver des playoffs. Pour cela, il devra forcément vaincre les éléments après avoir traversé une période sanitaire très complexe. 1 Utiliser l’adversité pour prendre un surplus mental C’est peu dire que le Sporting de Charleroi n’a pas les éléments en sa faveur depuis le début de l’année civile. Après les circonstances de match trop souvent défavorables et les blessures de joueurs importants, les Zèbres viennent de connaître deux grosses semaines de crise sanitaire puisque la moitié de l’effectif, ainsi qu’une bonne partie du staff, a été touchée par le Covid-19. « Même si un corps reste un corps et qu’il faudra tenir compte de l’aspect physique, il faudra aller puiser de l’énergie dans l’adversité. On va essayer de tirer quelque chose de positif de ce qu’on a vécu durant ces deux semaines pour l’utiliser en notre faveur », confie Philippe Simonin, le préparateur physique des Zèbres. Guillaume Gillet, lui-même touché par le coronavirus, va dans le même sens : « On devra aller chercher les ressources dans la tête même si quelques fois le corps ne peut pas suivre. Mais je pense que, dans l’ensemble, le match disputé mardi contre Seraing en amical était positif pour tout le monde. » Il faudra désormais le prouver en match officiel ce dimanche alors que les Carolos se voulaient rassurants quant à la période que vient de traverser le club. « C’est tombé pendant une trêve internationale et on n’a pas loupé de match vu qu’il a été reporté, ça aurait pu être pire », peut-on entendre au Mambourg. 2 La gestion du noyau sera probablement capitale Avec trois matches à disputer en sept jours entre celui de ce dimanche et le déplacement à Gand de samedi prochain, les Sambriens vont être soumis à rude épreuve. « On doit jongler avec la situation Covid. On a trois matches en sept jours, c’est comme ça. On a essayé de garder à flot les joueurs qui n’ont rien eu et de réajuster le niveau de ceux qui ont été touchés. On va se battre pour gagner nos matches et voir ce qu’on doit se fixer comme objectif après chaque rendez-vous », pointe Karim Belhocine. Si les joueurs sont habitués à enchaîner trois rencontres en quelques jours, le contexte sanitaire va ajouter un élément à prendre en compte. « On a les données des joueurs, mais aussi le vécu auprès d’eux pour reconnaître les signaux de fatigue et de bonne forme », explique Philippe Simonin. Des propos auxquels fait écho Karim Belhocine : « En plus des examens médicaux, on va être attentif aux données physiques, ce que nous disent les GPS, mais aussi au ressenti des joueurs. De là, on ramènera tout le monde à niveau en fonction des besoins de chacun. On va avoir une gestion particulière, mais c’est intéressant, notamment pour nous parce qu’elle peut mettre en avant la force du collectif qu’on a. » « Le coach aura forcément besoin de tout le monde. Il faudra voir comment chacun va récupérer », ajoute Guillaume Gillet, ravi de voir que, quelle que soit la situation personnelle des joueurs, chacun se donne à fond pour le club. Ce collectif devra permettre de battre le mal loti mouscronnois ce dimanche. « Ce n’est pas quitte ou double, mais c’est un match très important pour atteindre les playoffs. C’est notre première finale. Mouscron joue sa survie, mais nous aussi. On a une équipe qui va se battre pour survivre, ce qui signifie, dans notre cas, de se rapprocher des équipes devant nous », explique le T1 sambrien. 3 Trois matches en une semaine, dont un « bonus » Si Charleroi doit faire face à un triptyque hebdomadaire, c’est parce que son match au Beerschot prévu mi-mars avait été reporté alors que le club collectionnait les cas positifs au Covid-19. Ce match en retard chez un concurrent direct lui permet donc d’avoir un « bonus » par rapport aux autres formations en quête de playoffs. Toutefois, pour pouvoir profiter pleinement de ce match en plus, Charleroi n’a d’autre option que de vaincre Mouscron ce dimanche. Tout le monde au Mambourg en est bien conscient. « On a vraiment l’effectif pour jouer quelque chose de bien », assure Guillaume Gillet. Il reste 360 minutes aux Zèbres pour le confirmer sur le terrain.

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