Carte blanche: Green deal ou Greenwashing?
Le projet de « taxonomie » européenne pourrait s’avérer être un bon instrument pour atteindre la neutralité carbone mais il cache des enjeux économiques et politiques de taille qui servent avant tout les industries.

L’enjeu est crucial. D’ici quelques jours, la Commission européenne adoptera ses critères pour déterminer si une activité économique peut être considérée comme durable. Or, sous la pression des lobbies de l’industrie, elle semble avoir revu ses exigences environnementales à la baisse de manière drastique. Au risque que de nombreuses activités « brunes » se retrouvent labélisées « vertes » à l’avenir, ce qui détournerait le Green deal de son but.

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir1 Commentaire
Merci d'attirer notre attention sur cette discrète dérive par laquelle les lobbies industriels voudraient repeindre le futur en olive ! Faut-il y voir un des fers d'une stratégie de 'convergence', dont un autre axe a été décrit au début du mois par Klaus Geiger (Die Welt), et republié par Le Soir dans le cadre des échanges LENA, sous le titre "Les nouveaux rivaux des partis écologistes" ? L'auteur y présente des partis qui semblent exploiter une approche élastique, mêlant opportunément libéralisme de Marché et 'protection de la nature' : en résumé, l'alliance de la pompe et de l'arrosoir. Comme si, en vieillissant, pas mal d'écolos retournaient à leurs origines sociologiques bourgeoises, reconnaissant qu'il faut bien avoir des moyens pour entretenir leurs jardins et protéger leur santé... Et espérant une 'troisième voie', exempte de tensions contre-productives. A côté du mélange brun-vert, on aurait donc aussi une stratégie turquoise, soutenue par exemple par le tandem Nochez-Boullet ?... Ajoutons un peu d'éco-socialisme mâtiné de libéralisme social, et tout le spectre sera bientôt couvert, en route vers un Capitalisme Renouvelable !