«Sofagate» à Ankara: «Charles Michel donne l’impression de ne pas avoir pris la mesure de ce que la scène a produit comme symbole»
Sandrine Roginsky, prof de communication à l’UCLouvain, commente la mise au second rang de la présidente de la Commission européenne, mercredi à Ankara, et la défense de Charles Michel. Pour elle, plutôt que mettre l’attention sur lui-même, le président du Conseil aurait dû la mettre sur la défense de l’égalité homme-femme.


Dans une réaction sur Facebook à la scène du « sofagate », mercredi à Ankara, durant laquelle la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a été reléguée au second rang durant une rencontre avec le président Erdogan, Charles Michel explique que « l’interprétation stricte par les services turcs des règles protocolaires a produit une situation désolante ». Un post Facebook qui lui sert d’acte de défense, parce que « les quelques images qui en ont été diffusées ont donné l’impression que j’aurais été insensible à cette situation. Rien n’est plus éloigné ni de la réalité, ni de mes sentiments profonds. Ni des principes de respect qui me paraissent essentiels ».

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir108 Commentaires
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Posté par Dechamps Pascal , dimanche 11 avril 2021, 18:04
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Posté par Morgenthal Jean-Claude, vendredi 9 avril 2021, 15:54
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Posté par Seghers Eric, vendredi 9 avril 2021, 19:44
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Posté par Jean De Meerler, vendredi 9 avril 2021, 14:07
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Posté par MAKA ZOE, vendredi 9 avril 2021, 9:29
Plus de commentairesLa question est choquante sur la forme. L'Erdogan a placé le débat sur la question du genre mais en réalité il montre la position qu'il accorde à la Commission par rapport au Conseil. Pour rappel, le Président du Conseil de l’Union est juste, ni plus ni moins , le notaire du "Conseil des chefs d'Etat et de Gouvernement" de l'UE. Il n'a pas de voix politique spécifique. Par contre, la Commission a des compétences exclusives qui transcendent les compétences des Etats de l'UE. Le/la Président.e. de l'UE est infiniment plus important.e que le Président du Conseil. On dira, à titre comparatif de l'instant, que le Président du Conseil occupe la position du duc d'Edimbourg. Sa place, importante, est néanmoins: deux pas en arrière. Et pas l'inverse. D'une certaine manière, il faut remercier l'Erdogan d'avoir si malhabilement révélé cette réalité. Il s'est découvert et a permis de découvrir d'autres réalités internes de l'Organisation UE . Il y aura certainement des conséquences.
Est ce si important que cela ! Juste un couac protocolaire. --- Il y a des choses bien pires.
Vous n'êtes visiblement pas bien informé sur le personnage Erdogan
CM n'est pas responsable du fait qu'il manque une chaise mais dans ces circonstances, il aurait pu attendre que Madame von der Leyen se soit assise avant de s'assoir lui en tant qu'homme ayant de l'éducation et non pas comme un rustre.
Je pense que le débat des genres n'est pas au centre de la question ici. L'Europe est à vendre, valeurs comprises. La machinerie est bien huilée, menée par une poignée de privilégiés qui, quoi qu'il advienne, ont bien l'intention de conserver leurs privilèges (et ceux de leur progéniture). Quand on a trois personnes et deux chaises il est évident que trois personnes ne pourront pas s'asseoir. Ce qui m'interpelle, c'est que tout ce beau monde est dans la salle depuis de longues minutes, et que personne n'a le bon sens de dire "tient, il manque une chaise, on est trois". Non, calcul mental zéro, degré d'anticipation zéro. Même au moment de s'asseoir, qu'est-ce qui empêchait CM de demander une troisième chaise, montrant ainsi son attachement à la Commission? mais non, degré d'affirmation zéro. Reléguer la Commission au sofa est une grosse erreur diplomatique qui donne l'image d'une formation incapable de se concerter, de s'affirmer, avec un prime un relent de goujadisme. Mais à qui l'imputer ? pour moi, au manque d'intelligence anticipative des deux représentants présents qui, ensemble, ont ridiculisé l'Europe. On peut dès lors se demander si c'est l'intérêt de tous les européens qui prime dans ce genre de meeting ou si, au fond, c'est pas plutôt le "chacun pour sa geule". En tout cas, je ne me reconnais ni dans l'un ni dans l'autre de ces représentants.