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Etats-Unis: manifestations après la mort d’un jeune noir dans une fusillade avec la police (photos)

Temps de lecture: 3 min

Des manifestations ont éclaté dimanche soir dans un quartier de Minneapolis, ville américaine où se déroule le procès d’un policier accusé du meurtre de George Floyd, après la mort d’un jeune homme noir à la suite d’une fusillade impliquant la police.

La mère de Daunte Wright, un jeune afro-américain âgé de 20 ans, a expliqué à la foule que son fils l’avait appelé pour la prévenir qu’il était emmené par la police, ont rapporté les médias.

Katie Wright a ensuite raconté avoir entendu des officiers de police demander à son fils de lâcher son téléphone et l’un d’entre eux a mis fin à l’appel. Peu après, la petite amie de Daunte Wright l’a appelée pour lui dire que son fils avait été abattu.

Le bureau des affaires criminelles du Minnesota a confirmé auprès de l’AFP qu’il enquêtait sur l’implication d’un officier de police dans une fusillade à Brookling Center, au nord-ouest de Minneapolis, sans toutefois révéler l’identité de la victime.

Selon un communiqué du centre de police de Brooklyn Center, des policiers ont arrêté le conducteur d’une voiture pour une infraction au code de la route. Ils se sont alors aperçus qu’il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt et ont alors tenté de l’interpeller.

Mais il est remonté dans sa voiture et un officier de police a fait usage de son arme, touchant le conducteur, qui est mort sur place, selon cette source. La passagère du véhicule a été blessée, sans que sa vie soit en danger, et transportée à l’hôpital, a encore indiqué ce communiqué ne précisant pas non plus l’identité de la femme.

« Justice pour Daunte Wright »

Quelque 200 personnes se sont alors rassemblées à Brooklyn Center dimanche soir, faisant face à des policiers en tenues anti-émeute. Selon le journal Star Tribune, la foule a brisé les pare-brise de deux véhicules de police et celle-ci « a fait usage d’armes non létales pour les disperser ».

Au bout d’une heure, les policiers ont réduit leur présence et la foule a allumé des bougies et écrit des messages à la craie sur le trottoir réclamant « justice pour Daunte Wright ».

Le maire de Brooklyn Center a déploré sur Twitter cet incident « tragique » et appelé les manifestants à rester « pacifiques » pour éviter tout nouvel usage de la force.

Mais de nouveaux incidents ont éclaté quand plusieurs centaines de manifestants se sont rassemblées devant le quartier général de la police de Brooklyn Center. La police a alors tiré des grenades assourdissantes et lacrymogènes pour disperser la foule, a constaté un journaliste vidéo de l’AFP.

Cet incident a eu lieu alors que se déroule à Minneapolis le procès de Dereck Chauvin, un policier accusé du meurtre de George Floyd, un Afro-Américain mort en mai dernier dans cette ville, après avoir été immobilisé pendant de longues minutes sous le genou de ce policier.

Sa mort avait déclenché des mois de manifestations et d’émeutes dans tout le pays dénonçant le racisme et la brutalité policière.

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6 Commentaires

  • Posté par du Coche LaMouche, lundi 12 avril 2021, 13:28

    Il est difficile, comme toujours, de se prononcer avec les informations lacunaires fournies par l'article. Quelques réflexions cependant. Tout le monde sait qu'en cas de problème lors d'une interpellation, on garde ses mains sur le volant et on évite les gestes brusques. Je me souviens avoir été contrôlé dans les années 90 par une patrouille de trois gendarmes sur un parking de Fontaine-l'Evêque, en pleine nuit. Un policier avait sorti son pistolet en me demandant poliment mes papiers. Pendant que je prenais mon portefeuille dans ma veste sur la banquette arrière, je voyais le canon de l'Uzi du second suivre chacun de mes mouvements..., et ça part vite, ces machins-là, tandis qu'un troisième faisait le tour du véhicule pour pointer ma fiancée pas du tout à l'aise sur le siège passager... Et on est en Belgique, pas chez les cow-boys où les fusils d'assaut sont en vente libre. Avec plus de 300 millions d'armes en circulation aux USA, les policiers US tirent d'abord et réfléchissent ensuite... Faut-il parler systématiquement de crime racial chaque fois qu'un non-blanc est la victime ? Je pense sincèrement qu'on n'est heureusement plus à l'époque où un crime raciste pouvait encore être occulté. Je fais donc confiance au système judiciaire dont on peut espérer qu'il saura sereinement faire la part des choses. La violence aveugle n'est pas la meilleure manière de réagir.

  • Posté par Wilquet Gaston, lundi 12 avril 2021, 10:04

    Si cette personne faisait effectivement l’objet d’un mandat d’arrêt, quel qu’en soit le motif, on pourrait sans doute tenter de l’empêcher de fuir en tirant dans les pneus de la voiture et, si elle fuit à pied et qu’on ne peut la rattraper autrement, en lui tirant dans les jambes, par exemple. Il semble que le seul moyen d’arrêter quelqu’un qui rechigne, du moins s’il est noir, soit de l’abattre à bout portant.

  • Posté par Schepmans Jean Louis, lundi 12 avril 2021, 23:10

    peut-être mais j'ai un gros doute concernant les tirs.... Pour avoir été tireur d'élite à l.armée.... alors avec un révolver en courant après un suspect, ne rêvons pas, sorry. Autre paramètre, 300 millions d'armes en circulation aux Etats-unis, cela ouvre la porte à certaines réflexions concernant le comportement des policiers lorsqu'ils sont confrontés à des délinquants. Et concernant le capitole, raccourci rapide et honteux. Analysé la situation et la priorité des agents étaient tout autre que de dézinguer du manifestant qu'ils soient noir , blanc, jaune, rouge ou violet bleu pâle.....

  • Posté par Patrick Yamedjeu, lundi 12 avril 2021, 12:50

    +++++

  • Posté par Patrick Yamedjeu, lundi 12 avril 2021, 9:50

    Comme quoi, c'est pas demain que les choses changeront aux USA. Quand on compare la scène décrite dans cet article et celle qui s'est déroulée lors de la fameuse invasion du congrès US, je n'ose pas imaginer quel aurai été le bilan si la foule était composée de noirs. Cela aurait été du tir aux pigeons.

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