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Les JO de Tokyo toujours menacés: annuler les Jeux reste une option, selon un responsable politique japonais

À désormais moins de 100 jours de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques, la tenue de l’événement ne semble toujours pas garantie.

Temps de lecture: 3 min

Le numéro deux du principal parti au pouvoir au Japon a estimé que les Jeux olympiques de Tokyo pourraient être annulés en dernier recours, alors que l’archipel nippon subit actuellement une recrudescence de l’épidémie, ont rapporté jeudi des médias locaux.

« Nous devrons annuler (les Jeux, NDLR) sans hésiter si ce n’est plus possible » de les organiser, a déclaré Toshihiro Nikai dans un entretien à la chaîne de télévision japonaise TBS. Comme on lui demandait si l’annulation était une option, il a répondu : « Oui, bien sûr ».

« Si les infections se répandent à cause des Jeux olympiques, je ne sais pas à quoi ils servent », a ajouté le secrétaire général du Parti libéral-démocrate (PLD, conservateur).

Il a toutefois nuancé ses propos en soulignant « l’importance pour le Japon de susciter l’enthousiasme avec l’adhésion du public ».

« Nous voulons définitivement faire (des Jeux, NDLR) un succès. Pour y parvenir, il y a différentes questions à régler. C’est important de les régler l’une après l’autre ».

Un peu plus tard, un responsable du PLD anonyme était cité par l’agence Jiji affirmant : « les Jeux ne seront pas annulés ».

Quatrième vague

Ces commentaires interviennent à 99 jours de la cérémonie d’ouverture des JO de Tokyo (23 juillet-8 août), qui avaient été reportés d’un an en 2020 à cause de la pandémie.

Alors que la vaccination progresse à un rythme d’escargot au Japon (1,1 million d’habitants ont reçu une dose sur 126 millions), le pays subit une quatrième vague d’infections ayant récemment forcé les autorités à réimposer des restrictions dans plusieurs départements, y compris à Tokyo.

Le pays a recensé plus de 4.000 nouveaux cas de Covid-19 mercredi, un niveau qui n’avait plus été observé depuis fin janvier sur son territoire.

Cette nouvelle poussée du coronavirus perturbe le calendrier de certaines épreuves qualificatives pour les JO, ainsi que le relais de la flamme olympique, qui a démarré le 25 mars.

Mercredi la ville de Matsuyama, dans l’ouest du Japon, a annoncé qu’elle annulait la partie du relais sur sa commune. Le département d’Osaka (ouest) avait aussi préféré relocaliser la semaine dernière le relais dans un parc fermé au public.

Les Japonais restent en majorité opposés à la tenue des JO de Tokyo cet été en raison des risques sanitaires, selon plusieurs sondages ces derniers mois.

Par précaution, l’événement n’accueillera pas de spectateurs venant de l’étranger, ont décidé le mois dernier les autorités et les organisateurs japonais, en accord avec le Comité international olympique (CIO), une première dans l’histoire des JO.

Des professionnels de la santé ont toutefois mis en garde contre les risques liés à l’organisation des Jeux. Cette semaine, quatre experts ont écrit dans le British Medical Journal pour demander un réexamen de l’événement « de toute urgence ».

« Les événements internationaux de rassemblement de masse tels que Tokyo-2020 ne sont toujours ni sûrs ni sécurisés », ont-ils écrit.

Malgré ces réticences et les obstacles, le vice-président du CIO, John Coates, a déclaré mercredi que les organisateurs n’envisageaient « certainement pas » une annulation. « Bien sûr, nous sommes inquiets, bien sûr la sécurité reste notre priorité, mais nous pensons que nous sommes préparés aux pires situations », a-t-il déclaré.

 

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