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Ukraine: un déploiement de troupes russes «le plus massif jamais enregistré» inquiète le chef de la diplomatie de l’UE

« Il y a un risque d’escalade avec le déploiement de 150.000 militaires russes à la frontière avec l’Ukraine », a commenté le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

Temps de lecture: 2 min

L’Union européenne a dit lundi redouter un incident avec le déploiement de troupes russes « le plus massif jamais enregistré » à la frontière avec l’Ukraine.

« Il y a un risque d’escalade avec le déploiement de 150.000 militaires russes à la frontière avec l’Ukraine. Il s’agit du déploiement le plus massif auquel nous ayons jamais assisté. C’est préoccupant. On n’est pas à l’abri d’un incident », a déclaré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, à l’issue d’une visioconférence avec les ministres des Affaires étrangères de l’UE. Il a refusé de dévoiler la source de son information.

« Ce renforcement militaire doit cesser et nous demandons à la Russie la désescalade », a-t-il insisté.

L’Ukraine craint que le Kremlin ne cherche un prétexte pour l’attaquer. Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a informé ses homologues des derniers développements à la frontière lors de cette visioconférence.

« Plan étape par étape »

Il a annoncé sur son compte twitter avoir proposé « un plan étape par étape sur la manière de décourager Moscou de poursuivre l’escalade ».

« L’élément clé est la préparation d’une nouvelle série de sanctions sectorielles. Les sanctions individuelles ne sont plus suffisantes », a-t-il déclaré.

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Les Européens ont décidé de temporiser. « On ne s’achemine pas pour le moment vers de nouvelles sanctions. Ce n’est pas encore ce qui se dessine », a répondu Josep Borrell.

« Nous avons félicité l’Ukraine pour ses réactions mesurées et nous avons soutenu la souveraineté et l’intégrité de son territoire. L’UE ne reconnaîtra pas l’annexion de la Crimée » par la Russie en 2014, a-t-il conclu.

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9 Commentaires

  • Posté par Albin S. Carré, lundi 19 avril 2021, 23:27

    Le pauvre petit tueur se sent agressé, il faut le comprendre, c'est le leitmotiv de la plupart dictateurs!

  • Posté par Patrick Yamedjeu, lundi 19 avril 2021, 19:18

    L'UE ne reconnaitra jamais la Crimée comme étant Russe. La Russie ne reconnaitra jamais le kossovo; pays artificiel créé pour y construire une base de l'Otan.

  • Posté par Philippe Pasman, lundi 19 avril 2021, 17:39

    Il est incontestable que l’Ukraine et la Russie ont une histoire commune. Croire que la Russie allait accepter que l’Ukraine fasse partie de l’OTAN dirigée par les Américains c’était à mon avis se tromper lourdement

  • Posté par Van Obberghen Paul, lundi 19 avril 2021, 18:15

    Avoir une histoire commune n'excuse rien. Le Royaume-Uni a une histoire commune avec plusieurs pays, dont les Etats-Unis et l'Inde, La France avec d'autres. Ça ne justifie pas d'aller récupérer des boûts de territoires à gauche et à droite, et encore moins par la force*. Par ailleurs, personne n'a jamais cru un seul instant que la Russie accepterait que l'Ukraine fasse partie de l'OTAN ni même de l'Union Européenne. Mais s'il s'agit de la décision souveraine du peuple ukrainien, l'avis de la Russie importe peu. Il faut se rappeler que ledit peuple ukrainien n'a pas oublié les 2 famines organisées par Staline entre les 2 guerres qui ont fait plusieurs centaines de milliers de morts (millions?). (*) Le referendum qui a eu lieu en Crimée est évidemment une mascarade, puisqu'il s'est tenu alors que les chars russes étaient déjà sur le territoire.

  • Posté par Van Obberghen Paul, lundi 19 avril 2021, 16:50

    "Cause toujours" dit Vladimir Poutine. Il va "récupérer" le Donbass, comme il a "récupéré" la Crimée, en ensuite l'Ukraine et ni l'OTAN, ni l'Europe, ni les Etats-Unis ne bougeront le moindre petit doigt, COMME D'HABITUDE! Oh bien sûr, ça parlera fort, ça véhémentera, ça sanctionnera, mais au final, de tout cela, Poutine n'en a rien à cirer. Ce que Poutine veut, c'est montrer à son peuple qu'il est l'homme fort destiné à reconstruire la Grande Russie d'antant. En rappelant que c'est à Kiev que la Russie est née.

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