Le président tchadien Déby est mort des suites de blessures reçues au front
Le « maréchal du Tchad », au pouvoir depuis trente ans, s’était rendu sur le front opposant son armée à une colonne de rebelles.

Le président tchadien Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis trente ans, est décédé mardi des suites de blessures reçues alors qu’il commandait son armée dans des combats contre des rebelles dans le nord durant le week-end, a annoncé le porte-parole à la télévision d’Etat.
« Le président de la république, chef de l’Etat, chef suprême des armées, Idriss Déby Itno, vient de connaître son dernier souffle en défendant l’intégrité territoriale sur le champ de bataille. C’est avec une profonde amertume que nous annonçons au peuple tchadien le décès ce mardi 20 avril 2021 du maréchal du Tchad », a annoncé le porte-parole de l’armée, le général Azem Bermandoa Agouna, dans un communiqué lu à l’antenne de TV Tchad.
M. Déby, 68 ans, militaire de carrière qui s’est emparé du pouvoir en 1990 à l’issue d’un coup d’Etat, promu au rang de maréchal en août dernier, venait d’être réélu pour un mandat de 6 ans avec 79,32 % des suffrages exprimés, selon des résultats provisoires énoncés lundi soir par l’instance électorale nationale.
Blessé sur le front
Des ministres et des officiers de hauts rangs avaient indiqué lundi que le chef de l’Etat s’était rendu samedi et dimanche sur le front opposant son armée à une colonne de rebelles qui avait lancé une offensive à partir de bases arrières en Libye le jour du scrutin, le 11 avril.
Les rebelles, que l’armée avait assuré avoir défaits dans les combats, avaient affirmé dans un communiqué que M. Déby avait été blessé, mais l’information n’avait pas été confirmée de source officielle.
AFP
Pour poster un commentaire, merci de vous identifier.
Vous n’avez pas de compte ? Créez-le gratuitement ci-dessous :
S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir9 Commentaires
Sacrément étrange cette mort. Déjà, un chef d’état qui meurt au combat, ça ne court pas les rues, mais quand son camp annonce uniquement 5 morts et qu’il est dedans, là, on doit fleurter avec la probabilité de gagner l’Euro millions. Quoi qu’il en soit, même si l’homme n’est pas exactement un saint, c’est quand même inquiétant car il tient le seul pays qui possède une vraie armée efficace dans la région et qui combat sans concession les islamistes. Si certains se réjouissent de voir mourir un dictateur, je ne serais pas surpris qu’on le regrette. Et je n’ai pas souvenir que la disparition de Kadhafi et S. Hussein ait fait faire un grand bon en avant à l’humanité.
C'était une ordure qui n'améliorait pas la vie des Tchadiens, mais je dois dire que j'ai une certaine complaisance avec ce genre de personnages qui ont vécu leur vie en soldat, se faisaient chier en temps paix et intervenaient toujours dans les conflits des pays voisins, et meurent sur le front. A une autre époque ils auraient fait de bons rois ou empereurs romains. Ca nous change des dictateurs qui meurent dans un hôpital en France ou en Suisse.
On ne réjouit jamais de la mort de quelqu'un. Ce qui est certain dans ce cas, on ne peut que dire que la boucle est bouclée. Quand on arrive au pouvoir par le sang et qu'on termine de la même façon, on ne peut que dire que c'est la fin d'un cycle.
Dans notre terminologie, il y a les terroristes otaniens et les terroristes communistes... D'où viennent ces rebelles ? du Pentagone ou du Kremlin ?... très important pour comprendre si l'on doit se réjouir ou pleurer...
quelle que soit l’origine, on s’en fout. C’est un dictateur de moins.