Hongrie: Orbán prend les devants pour garder le pouvoir de l’argent après 2022
Un an avant les prochaines législatives, annoncées plus difficiles que les précédentes face à l’opposition unie, le pouvoir Fidesz assure ses arrières en confiant entreprises et institutions à des fondations amies.

Le 15 décembre 2020, le Parlement hongrois dominé par le Fidesz limitait l’argent public aux « revenus, dépenses et créances » de l’État via une modification constitutionnelle, la neuvième en onze années d’orbánisme. « Garantie de transparence », clamait l’exécutif accusé de vol légalisé. « Bétonnisation du régime » rétorquait l’opposition, tandis que des fondations liées au pouvoir obtenaient des dizaines de millions d’euros exemptés de leur caractère public. Objectif : s’emparer d’institutions autonomes prestigieuses (à l’instar de l’école d’art dramatique SZFE) et conserver au chaud les fleurons nationaux.

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir4 Commentaires
c'est bizarre, mais quand je lis cet article, cela me fait penser aux combines du PS et à ses relations particulière avec la société Voo !
L’ennui est que cette opposition risque vite de se déchirer si jamais elle gagne, et ce ne sera jamais que de quelques sièges. « Tout sauf Orban » ne fait pas un programme. Cette alliance de circonstance regroupe des écologistes, des ex-communistes, des néonazis prétendument en repentance, des libéraux, bref un peu de tout. Ils ont même inscrit dans leur « programme » la publication des archives de l’époque communiste. Il est à craindre qu’au moment de passer à l’action certains risquent d’hésiter car ce n’est franchement pas le Fidesz qui a le plus à craindre dans cette affaire. Et si l’alliance vole en éclats ensuite, Orban est bien capable d’opérer un nouveau virage dont il a le secret. Les gens ne le savent pas à l’Ouest mais le Fidesz était au départ un parti de centre-gauche. Orban était d’ailleurs assez à gauche, en fait.
Quand vous lisez les avis autorisés de la presse occidentale, c’est pourtant très simple: la Hongrie, c’est Orban et rien d’autre et Orban est un affreux dictateur et puis c’est tout. On se demande donc en quoi il pourrait craindre les prochaines élections puisque comme c’est une dictature, il n’a aucune chance de les perdre. Mais soit... il ne faut surtout casser le récit, c’est « populiste »...
La politique en hongrie est comme la langue hongrois:très compliquée!!!