La chronique «Alternatives»: La Super League de foot révélatrice d’une hyper dérive du capitalisme
Le projet (avorté) de Super League de football symbolise toutes les dérives d’un ultracapitalisme débridé que l’on croyait pourtant guéri de ses excès révélés par la crise de 2008.


Rien ne serait plus comme avant, disait-on. Retour en force de l’Etat, des secteurs privés entiers placés sous sa tutelle financière : le néolibéralisme était mort et enterré !
On a vu… Il faut souvent un acte symbolique pour témoigner de la réalité d’une mutation. La prise de la Bastille ou les attentats du World Trade Center à New York.
Or, si elle avait réussi (mais a-t-elle vraiment échoué ?) l’affaire de la Super League de football eut été presque du même ordre.
Elle aurait signifié quoi, en effet ? Tout simplement que la logique capitaliste pure, émancipée de toute entrave morale, libérée des valeurs que véhiculait le libéralisme originel, débarrassée des principes qui l’humanisaient encore, que la logique de jungle, en quelque sorte, aurait définitivement triomphé.

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S'abonnerQuelques règles de bonne conduite avant de réagir14 Commentaires
« Une équipe de quatrième catégorie peut espérer accéder un jour à la première catégorie. » Ben voyons ! C'est en propageant de tels mensonges que le capitalisme continue à faire rêver le plébéien américain qui y croit naïvement. La vérité est que plus une société est capitaliste, c-à-d. individualiste et obsédée par l'argent, moins il y a d'ascenseur social. Les sociétés communistes sont beaucoup plus performantes sur ce critère. Les médias vont mettre en exergue le self-made-thief, faussant la perception statistique des millions qui n'ont PAS gagné le gros lot. Idem en sport. Depuis quand une équipe de 3e division s'est-elle hissée en 1ère ? - - - La vraie question est comment séparer l'aspect sportif (incertitude, mérite, fairplay,... amateurisme donc) de l'aspect spectacle (pas de relégation, pas même de compétition) et financier (besoin de certitude, comportements prédateurs et monopolistiques). Prenez le catch : ils ont éliminé la compétition pour privilégier le spectacle. Idem la danse, la gym, le patinage ; le tennis, les échecs, la voile : il y a des podiums mais pas de relégation. En cyclisme, ce sont toujours les mêmes équipes financières, elles engagent aussi des 'joueurs' vedettes à prix d'or.
Ben oui, il existe encore de vieux esprits délabrés qui sont en faveur du communisme. Dire que certains veulent supprimer les cours d'histoire... ce sont sans doute les mêmes.
J'irai même un pas plus loin : séparer le pan sportif du pan compétition. Le sportif étant ce qui concerne le développement musculaire et mental, la beauté du geste – individuel ou collectif –, le dépassement de soi (et donc, oui, une émulation nécessaire). On organise des compétitions, courses ou tournois, mais uniquement, 1- pour concrétiser cette émulation, 2- pour donner du gruau aux "supporters" ventripotents qui ne savent pas identifier le beau geste et ne peuvent attacher leur satisfaction qu'à un classement. Mais c'est cet aspect qui rapporte, donc qui crée l'antijeu, le dopage, etc., autrement dit tout ce qui contredit le sport !
Honnêtement, c'est moins dangereux qu'un putsch bolchevique NON-inversé. En fait, l'idéal serait de nous débarrasser complétement de ce football à grand spectacle qui envahit bien trop nos médias et n'en relève franchement pas le niveau. Mais si le peuple veut payer pour voir ça, il n'a que ce qu'il mérite et ce n'est pas le capitalisme qu'il faut accuser.
pauwer agathe = pro-communiste ?