Précarité étudiante: occupation en cours au siège du gouvernement de la FWB
Après deux ans de mobilisation, la Fédération des étudiants francophones déplore le manque de mesure structurelle pour lutter contre la précarité étudiante. La FEF occupe le siège du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.



La ministre de l’Enseignement doit prendre ses responsabilités et agir contre la précarité étudiante. » Remontés à bloc après deux ans de mobilisation et plusieurs journées d’action, les membres de la Fédération des étudiants francophones passent à la vitesse supérieure. Depuis mercredi matin, ils sont entre 50 et 70 à occuper le siège du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Malgré les millions débloqués par la ministre Valérie Glatigny (MR) au cours de la crise sanitaire, la FEF déplore l’absence de mesure structurelle pour lutter contre la précarité grandissante. « Ces millions vont disparaître dans quelques mois et les 80.000 étudiants concernés seront de nouveau dans la précarité. En début de législature, la ministre a pris des engagements. Il est temps de passer à l’action », implore Chems Mabrouk.
La présidente de la seule organisation de représentation étudiante en Communauté française pointe également le passage en première lecture d’une réforme du décret Paysage. « A la sortie du conclave budgétaire de vendredi dernier, tout ce que la ministre a trouvé à faire, c’est de proposer une réforme qui va lourdement impacter les étudiants le plus précarisés. »
Réunion au sommet
Face à cette occupation, la ministre affirme s’être intéressée à la question de la précarité étudiante dès son entrée en fonction, en 2019. Soit bien avant le début de la crise sanitaire. Elle rappelle à cet effet son action en faveur des étudiants appelés à rembourser leur bourse d’études plusieurs mois après l’avoir perçue. Avec la crise sanitaire, des subsides sociaux à hauteur de dix millions d’euros ont été dégagés pour aider les étudiants en difficultés. Une enveloppe qui s’ajoute aux 58 millions d’euros structurels alloués chaque année pour ces aides. Enfin, toujours selon la ministre, la réforme du décret Paysage permettra de « lutter contre l’allongement des études dont l’impact est particulièrement important pour les étudiants les plus précarisés. »
Le cabinet de la ministre précise avoir reçu dans la matinée une délégation étudiante, dont la présidente de la FEF, pour entendre leurs revendications et rappeler le travail déjà effectué. Une nouvelle réunion se tiendra jeudi soir entre la présidente la FEF et la ministre Glatigny pour aborder, entre autres, la réforme prévue des allocations d’études « qui permettra d’encore mieux soutenir les étudiants » Installés avec sac de couchage et syllabi, les membres de la FEF n’ont toutefois pas l’intention de quitter le navire. « Nous resterons ici jusqu’à ce que la ministre annonce publiquement des mesures structurelles pour réduire la précarité étudiante », a conclu leur présidente.
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Ma main a coupé que ceux qui tiennent ici des propos sévères en vers les étudiants sont les mêmes que ceux qui militent pour un passeport corona. Leur façade respectueuse se brise en montrant leur accointance avec la droite extrême si pas l'extrême droite.
couper et pas coupé envers et pas en vers
Y a-t-il des étudiants précarisés en Flandres ?
Je me demande quand la présidente du FeF, qui plus est sera une des prochaines co-présidentes d'Ecolo, étudie. A mon avis elle poursuit ses études en courant autour de son université. Elle passe plus de temps devant un micro de radio ou de télévision que devant ses cours. Les seuls mots qu'elle connait, c'est "j'exige" par contre ses devoirs elle ne doit pas en connaitre l'existence.
Je me pose la même question. Elle deviendra experte en matière d'enseignement chez ECOLO ! Plus d'examens, plus de devoirs, plus de redoublement !