Présidentielle: pour Michel Barnier, il sera dur d’être prophète en son pays
Sans le dire encore explicitement, l’ex-négociateur du Brexit se verrait bien à l’Elysée. Mais on ne revient pas aisément d’Europe en France.


Ce n’est pas encore une proclamation. Mais c’est de moins en moins subliminal. Il en a envie. Il veut être utile. Il a un profil, celui du vieux sage à la Joe Biden. Il a des intentions, celles de pacifier la France. Et il a un cauchemar : celui de voir Marine Le Pen arriver au pouvoir.
À 70 ans, débarrassé des difficiles négociations sur le Brexit, Michel Barnier se verrait bien à l’Elysée. En un demi-siècle de carrière politique, on ne compte plus les lignes de son CV. Quatre fois ministre, deux fois commissaire européen, sans compter ses mandats de parlementaire. Et bientôt président de la république ? Le montagnard se verrait bien détrôner au sommet un Emmanuel Macron dont il juge l’exercice du pouvoir « arrogant et solitaire ». « Je serai acteur de ce débat présidentiel », a-t-il lancé lundi sur France inter. Mais est-il vraiment l’homme que la droite attend ?

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Ce Barnier, ce n'était qu'un factotum du Brexit, chargé par Paris de rendre les choses aussi difficiles que possible pour récupérer le juteux business de Londres. On ne peut s'y tromper : quand il s'agit de nommer une potiche sans pouvoirs, on prend des Belges ou des Luxembourgeois. De toute manière, leur pays ne représente rien aux yeux des pays qui se disent grands, comme la France ou l'Allemagne. Mais quand il y a des enjeux de taille, exit les petites mains. On y met des hommes à soi. Echec sur toute la ligne pour Barnier, qui a peu de charisme et n'a pas réussi son pari : Londres reste une plateforme d'envergure mondiale pour les décideurs, Paris, reste la capitale des fringues et des sacs à main. Il faut dire qu'avec leur mode de fonctionnement spécifique et tellement franco-français, ça n'a rien d'étonnant...