Coronavirus: le secteur culturel attaque l’Etat en justice
Il s’estime discriminé depuis le début de la crise.

Le secteur culturel, représenté par 40 requérants (fédérations, personnes morales et physiques), a introduit une action en référé contre l’Etat Belge « dans l’ultime espoir d’obtenir sans autre délai la reprise des activités culturelles avec public en intérieur et en extérieur », annonce-t-il jeudi soir.
L’action vise non seulement à faire constater l’illégalité des mesures imposées, à l’instar d’autres décisions rendues récemment en ce sens, mais également – et peut-être surtout – à dénoncer l’absence de proportionnalité desdites mesures, dès lors que de nombreuses études scientifiques démontrent l’absence de risque de contamination dans les lieux culturels, avancent les requérants.
Le secteur culturel dénonce également la discrimination dont il est victime depuis le début de la crise du coronavirus.
Les requérants rappellent qu’ils attendaient beaucoup du comité de concertation du 23 avril dernier et cela alors que le secteur avait collaboré activement avec les ministres de la Culture afin de trouver une solution pragmatique en vue d’une réouverture « progressive, prudente et responsable, dès le 8 mai, moyennant le respect des règles sanitaires en vigueur dans d’autres secteurs ».
Mais leurs espoirs s’étaient vus balayés d’un revers de la main, déplorent-ils une nouvelle fois jeudi. « Aucune possibilité de spectacles en intérieur en mai et des jauges très insuffisantes de 50 personnes en extérieur, aucune perspective satisfaisante à moyen ou long terme, des réouvertures conditionnées à des critères épidémiologiques sur lesquels personne n’a aucun contrôle, et pas d’approche par types d’activités comme cela avait été annoncé », énumèrent-ils.
Le gouvernement persiste à considérer la culture comme étant « non-essentielle », l’utilisant comme « sa » variable d’ajustement, constate et regrette le secteur.
« Aujourd’hui, les choix ne sont plus uniquement sanitaires, mais bien politiques. Le secteur culturel ne peut plus accepter les décisions de nos gouvernants : elles ont trop de conséquences sociales, économiques et démocratiques », estiment les requérants.
Le secteur culturel insiste enfin sur le fait que son action vise également à garantir l’accès à la culture pour tout un chacun.
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Le secteur de la culture est celui qui est le PLUS MAL LOTI car ses infrastructures sont les plus mauvaises en termes de sécurité sanitaire. Filtration/flux ne respectent que des contraintes élémentaires bien en dessous de ce qui est requis en cas de pandémie. Il est temps de mettre des protocoles (pas pour les consommateurs, mais dans l'infrastructure) pour pouvoir affronter des pandémies futures. Si certains estiment qu''ils peuvent se passer du fédéral", ils se tirent une balle dans le pied. Il n'est pas malin de penser à des rustines, mais à anticiper et prévoir des infrastructures labellisées qui permettent d'affronter un avenir de manière solide. Il sera dès lors possible de gérer les futures crises en fonction de certains labels. En effet, toutes les salles ne pourront surement pas obtenir le même niveau d’efficacité, ces labels seraient complémentaires des protocoles individuels - jauge, masques, espace entre personnes. Ces dernières mesures sont et seront insuffisantes sans les pré-requis essentiels : des infrastructures de filtration avec maîtrise des flux d'air. D’un point de vue accès à leur activité, certains peuvent penser à une discrimination. Dès lors que la contrainte est la qualité des lieux qui justifient une approche SEGMENTéE, il faut éviter de prendre des raccourcis sémantiques et dogmatiques, pour moi, il n’y a pas discrimination, mais classification des risques sur base structurelles, factuelles. Je me répète aucun acteur majeur du cinéma (avec de sérieux bénéfices) n’a proposé quoi que ce soit. Ils auraient pu/du anticiper des études sur l’état des lieux et l’optimum. Pas des « tests de crise avec test PCR pour chaque personne comme on a pu le voir a Barcelone, c’est ingérable dans le temps et pour toutes les activités de culture. C’est à la limite du ridicule, on ne peut généraliser une simulation non standardisable. J’attends comme beaucoup le retour à l’accès à la culture, avec grande impatience, c’est mon loisir principal. Je comprends leur désarroi, mais ce qu’ils doivent obtenir, ce sont des salles testées et labellisées. C’est l’avenir qui nous l’impose. Si Horeca, culture, magasins doivent respecter tous les mêmes contraintes de qualité de l’air, alors on ne parlera plus de discrimination. A regarder leurs chaussures, certains ne savent plus où ils marchent. Infrastructure de qualité de l’air n’est pas égal à une filtration correcte, cela va plus loin. Cela coutera sans doute assez cher, et je crains que (in)consciemment, certains évitent cette réalité essentielle et s’obstinent sur de mauvais arguments pour pallier au plus pressé.
@ Det Ben. Merci pour ce commentaire qui répond, volontairement ou non, à la question que je me posais.
Juste une question : discriminé par rapport à quoi ?
@ AJ. Ayez d'abord le cran de publier sous votre nom avant de faire des procès en sorcellerie. Ca vous rendra peut-être un peu moins outrecuidant.
@mr: vous ai-je interdit quoi que ce soit? Je vous invite simplement à réfléchir un peu, à réaliser que vous pensez uniquement depuis votre angle de vue, qui est celui de quelqu'un de privilégié dans cette crise, comment pourriez-vous le nier? Selon moi, cela vous perdre la capacité à vous mettre à la place des autres (empathie, vous connaissez?), ceux qui ont été sacrifiés à l'emporte-pièce sans considération sérieuse tout au long de la crise. Nombre de vos posts sur les jeunes, les secteurs sacrifiés, etc... en attestent. Vous êtes bien plus censeur que moi, vous qui niez le droit aux écrasés de protester. Perso, je ne fais que provoquer ceux qui sont un peu trop sûrs de leur bon droit ;)