Le secteur forain met en demeure la ministre de l’Intérieur de rouvrir le 1er juin
Le secteur forain est à l’arrêt depuis six mois.

Le secteur forain, mis à l’arrêt depuis six mois à cause de la pandémie de coronavirus, a décidé de passer à l’action. Il annonce lundi avoir fait appel à deux avocates pour mettre en demeure la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden, de prévoir une réouverture des foires le 1er juin au plus tard.
Les forains dénoncent qu’aucune réelle perspective ne leur a été donnée lors du dernier Comité de concertation. « Alors qu’on avait promis une réouverture en mai, (…) à ce jour, on parlerait du mois de juin sans précision ni certitude », déplore le secteur. Ce dernier exige qu’une date soit fixée pour permettre de s’organiser.
Il a donc fait appel à Me Audrey Despontin et Me Audrey Lackner pour mettre en demeure la ministre de l’Intérieur de prévoir une réouverture des foires pour le 1er juin au plus tard.
Le secteur s’estime discriminé alors que les parcs d’attractions, les marchés aux puces professionnels, les terrasses de restaurant ou les rues commerçantes « amassent des milliers de personnes par jour. Pourtant, il n’y a pas plus de risque de contaminations dans les foires ».
Selon les deux avocates, « la mesure de fermeture qui frappe le secteur forain, prise par simple arrêté ministériel, est selon nous illégale, mais également discriminatoire et disproportionnée dès lors que des secteurs similaires peuvent rouvrir sans qu’aucune justification ne soit donnée d’un point de vue sanitaire ».
Les forains espèrent que leur message sera entendu par la ministre et qu’une réouverture au 1er juin au plus tard sera fixée mardi, lors du prochain Codeco. « Si la ministre ne répond pas favorablement à la demande de nos clients, nous n’aurons d’autre choix que de lancer une procédure judiciaire », préviennent Mes Despontin et Lackner.
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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir3 Commentaires
C'est peut-être, et malheureusement, la seule façon de faire comprendre aux politiques qu'écraser certains secteurs professionnels, c'est aussi écraser et tuer (oui le mot est choisi, car des personnes vont mourrir à petit-feu de la perte de leur travail et de leur revenus) une partie de la polulation. Il est grand temps d'apprendre à vivre (et mourrir) avec cette maladie et de recommencer à échanger, communiquer autrement que via écran, se rencontrer physiquement, se toucher (même un contact fortuit peut amener des personnes à sursauter, est-ce normal), bref vivre, et non craindre le covid en permanence.
Avis entièrement partagé.
Les avocats ont du boulot !!!