Coronavirus: exportatrice de Spoutnik-V, la Russie peine à vacciner sa propre population
Les Russes préfèrent attendre. La campagne de vaccination est plombée par la défiance. Plus de 60 % ne sont pas prêts à se faire injecter le Spoutnik-V.

Potom ! » Omniprésente dans la conversation des Russes, cette expression domine leurs réponses lorsqu’il s’agit de se faire vacciner contre le covid. Elle signifie « plus tard, on verra… » et résume à elle seule leur relation avec le temps. Mais aussi leur méfiance vis-à-vis de Spoutnik-V. Le premier et principal des quatre vaccins russes, ainsi nommé en référence au premier satellite soviétique mis en orbite, a été homologué dans 66 pays couvrant une population de plus de 3 milliards de personnes dans le monde. La vaccination a commencé en Inde et RDIF, le fonds souverain russe qui a financé en partie le développement du vaccin et négocie les accords à l’étranger, a annoncé le lancement de la production en Serbie, premier pays européen à fabriquer le Spoutnik-V. Alors que la demande d’homologation est examinée par l’Agence européenne des médicaments (AEM), la Slovaquie a déjà commencé à l’utiliser.

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir2 Commentaires
En fait, on n'apprend peu sur le vaccin lui-même. Les gens sont défiants envers le Sputnik V ou envers la vaccination par principe? Quand on lit "Mais, selon un sondage indépendant de l’institut Levada en avril, 62 % des Russes interrogés ne sont pas prêts à se faire vacciner avec Spoutnik-V", doit-on en conclure que si on leur proposait Moderna/Pfizer, ils diraient oui? Pas très clair.
A force de financer des fermes à trolls destinés à infecter les réseaux sociaux occidentaux avec des thèses complotistes antivax, comment s'étonner d'une percolation dans la société russe elle-même. Le fait que ces thèses soient prévalantes dans les cercles favorables au pouvoir est un indice...