Chasse à l’homme dans le Limbourg: une trentaine de militaires suivis par le service de renseignement
Une trentaine de militaires soupçonnés de sympathie avec l’extrême droite sont suivis de près par le service de renseignement de l’armée.

Une trentaine de militaires soupçonnés de sympathie avec l’extrême droite sont suivis de près par le service de renseignement de l’armée, a récemment indiqué le chef de ce service, le général-major Philippe Boucké, alors qu’un militaire de 46 ans - un certain Jurgen C. selon la presse - était toujours recherché mercredi matin après avoir proféré des menaces à l’encontre du virologue Marc Van Ranst.
«On creuse et on trouve. Le screening fonctionne bien. La menace reste infime au sein de la Défense», expliquait le «patron» du Service général du Renseignement et de la Sécurité (SGRS) dans une interview publiée le 27 mars dernier par le journal Le Soir.
Interrogée dans la foulée à la Chambre, la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder (PS), avait toutefois relativisé ce chiffre le 20 avril.
«Il faut interpréter prudemment le chiffre de trente militaires en lien avec l’extrémisme de droite car il inclut les personnes pour lesquelles l’enquête pourrait conclure à l’absence de formes d’extrémisme», avait-elle répondu aux députés Guillaume Defossé (Ecolo) et Kris Verduyckt (Vooruit).
Infraction pénale
Contraires aux valeurs de l’armée, le racisme et la xénophobie sont une infraction pénale et ne sont pas admis pour un militaire. Les sanctions dépendent de multiples facteurs. L’autorité peut sanctionner le militaire par une mesure statutaire pouvant aller jusqu’au licenciement, avait ajouté la ministre.
Elle avait précisé qu’outre la vérification de sécurité prescrite par la loi, les nouvelles recrues sont également soumises à un examen de conformité aux normes et valeurs de l’armée. L’enquête du département d’état-major renseignement et sécurité (le SGRS), un extrait du casier judiciaire, un CV standardisé, les tests de personnalité et l’entretien de sélection peuvent révéler des éléments indésirables. Dans ce cas, le candidat est exclu de la procédure de sélection, avait souligné Mme Dedonder.
Un de ses prédécesseurs à la Défense, André Flahaut (PS), a toutefois déploré que le screening ne se produise « qu’à l’entrée » et plus par la suite. Il n’y a pas de screening pour le personnel civil de la Défense, a-t-il déploré auprès de l’agence Belga.
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Posté par Smyers Jean-pierre, mercredi 19 mai 2021, 12:39
Plus de commentairesUne perplexité: il semble que le gars disposait d'un véritable arsenal. Comment se l'est-il procuré? Soustrait à l'armée? Mais n'y a-t-il pas des mesures de contrôle sur la rentrée et la sortie de l'armurerie des réserves? Si oui, comment pouvait-il passer sous les radars?