L’écriture inclusive ne s’impose pas, elle se débat
L’écriture inclusive suscite de vifs débats. Si la ministre Caroline Désir approuve le principe d’un traitement plus égalitaire dans la langue, elle n’entend pas l’imposer et estime que le débat doit dépasser l’emploi du point médian.


La ministre francophone de l’Éducation Caroline Désir ne compte pas interdire l’écriture inclusive, comme en France, mais souhaite enrichir le débat à ce sujet. » Relayée par plusieurs médias, l’information a provoqué un électrochoc dans le monde enseignant et un certain émoi chez les parents. Question : les enfants vont-ils devoir apprendre, dès six ans, à écrire en inclusif ?

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S'identifier Créer un compteQuelques règles de bonne conduite avant de réagir17 Commentaires
Hervé Haskin aller vous recoucher svp. Votre argument est ridicule.
La non-discrimination n'a rien à voir avec une sotte écriture inclusive, qui relève d'un certain féminisme imbécile. Mais il est vrai que la Belgique aime être toujours à la pointe de tout - et surtout du ridicule riant.
Proscrire l’écriture inclusive serait faire offense à la démocratie. Imposer l’écriture inclusive relèverait du terrorisme d’État. (P1 : première proposition pour sortir d’une querelle qui peine à se trouver une issue.) P2. Que l’école donne la norme sans laquelle nous finirions bien par ne plus écrire la même langue et devenir incompréhensibles entre nous, tant aujourd’hui encore l’illettrisme n’a pour effet que d’augmenter sa cause ordinaire, la misère : sociale, culturelle, économique même. P3. Maîtriser la norme est émancipateur. Cette maîtrise est nécessaire si l’on veut, écrivain, s’en jouer avec fruits, la moquer, la renverser, en libre créateur. Mais plus on en joue, plus on risque que croisse le nombre de lecteurs qui s’enlisant dans nos mots, ne nous lisent pas jusqu’au bout, nos premières phrases déjà leur tombant des yeux. P4. Snober la norme, c’est risqué. A moins d’avoir du métier et d’être artiste, c’est écrire toujours au risque de n’être lu et apprécié que par un public étroit. Vous adorez Joyce ? Moi aussi, à petites doses. Lirions-nous du Joyce tous les jours ? P4. Qui dira que l’écriture inclusive relève des beaux nouveaux effets de l’art ? P5. Laissons les gens faire des usages écrits du français l’emploi qui leur plaît. Dans certains contextes, l’orthographe inclusive ne choquera que les grammairiens psychorigides, dans d’autres, elle fera fuir la majorité des lecteurs (sauf d’hypocrites dragueurs) et plus d’une lectrice (même des plus féministes). P6. L’écriture inclusive est-elle inopportune dans tous les contextes de communication ? Ici, elle vient avec une légitime impertinence réclamer plus d’équilibre dans la société ; là, elle dérange parce que ses pavés font trébucher le lecteur dans les ruelles des phrases. P7. Que l’école donne la norme, mais qu’elle ne crache pas sur l’écart. Dans les deux cas, la question est d’ordre éthique. Et l’usage ou non de cette orthographe complexifiée, c’est un choix d’ordre pragmatique. P8. Ne pas enseigner le français écrit dans le déni ou le mépris de l’écart, mais en faire l’étude sociale (mission éducative) à partir de la question grammaticale (devoir d’instruction). P9. Relire ce qu’a écrit Montesquieu sur les mœurs et les lois et ne pas pousser le postmodernisme jusqu’à jeter la vaisselle précieuse avec les eaux usées de ses rinçages. P10. Aux autr’eux, à les autr’elles de proposer, en dosant à leurres goûts les ingrédients grammaticaux de leurs toujours si bonnes raisons.
Votre commentaire est plus développé que beaucoup d article de ce journal. Permeté moi de vous dire que terrorisme d état est cependant déplacé voir injurieux pour qui a subi tel sort.
P4. Qui dira que l’écriture inclusive relève des beaux nouveaux effets de l’art ? Moi.