Stoffel Vandoorne: «A Monaco, il faut monter progressivement en puissance»

Pilote Mercedes dans les courses à zéro émission, engagé dans le développement de la F1 la plus performante du moment, Stoffel Vandoorne ne sera pourtant pas dans le box de Lewis Hamilton et Valtteri Bottas ce dimanche. Nelson Piquet disait que Monaco en F1, c’est comme faire du vélo dans son salon. Vous êtes d’accord avec cette image ? Oui, c’est vrai que c’est le plus petit circuit de toute la saison. Avec une Formule 1 très rapide et qui colle au parquet, c’est un vrai challenge. L’impression de vitesse est très impressionnante, les passages en courbe sont hallucinants. Cela n’a rien à voir avec ce qu’on voit d’habitude sur les autres pistes. Tout ça sans le moindre dégagement. On n’a aucun droit à l’erreur. A chaque instant, on est très proche des rails de sécurité. Pour un circuit en ville, les vitesses de passage sont très élevées. Il suffit de voir à quelle allure les pilotes abordent les virages du côté de la Piscine aujourd’hui. Il existe une méthode particulière pour réussir son week-end ? Il faut essayer de ne pas commettre d’erreur puisqu’en général, la voiture est hors service pour la séance. Donc, il vaut mieux construire son week-end progressivement. Ne pas trop attaquer au début, surtout que la piste est sale à cause de la circulation qui s’y déroule en temps normal. Au fil des tours, l’asphalte devient plus propre et, surtout, la gomme laissée sur le bitume augmente l’adhérence. Il est donc indispensable de hausser progressivement le rythme tout en essayant de ne pas réduire les efforts à néant sur une petite erreur. Deux fois, vous avez disputé le GP de F1 ; voici quelques jours, vous avez participé à l’épreuve de Formule électrique sur la même piste. Quelles sont les différences entre les deux ? Il n’y a aucune comparaison possible tant les différences sont importantes. La F1 reste la voiture la plus performante qu’on puisse piloter. Sur un circuit tel que celui au pied du Rocher, c’est grisant. La Formula E fait appel à un concept radicalement différent. Pour nous, Monaco était un grand circuit. Le style de pilotage est très différent. Il faut notamment penser en priorité à la gestion de l’énergie. Même si, pour notre équipe, le rendez-vous monégasque ne fut pas bon, il l’a été pour les spectateurs. Ils ont assisté à beaucoup de dépassements alors qu’en F1, ce circuit est réputé pour l’inverse : il est très difficile de doubler le concurrent devant soi. Pour la 1ère fois, vous étiez confronté à une pente assez raide en Formula E. Cela signifie qu’il fallait ménager sa monture dans la ligne droite menant au casino ? Pas en qualification. Là, c’était la grosse attaque à chaque instant. On est à fond partout. En course, par contre, il était indispensable de soulever le pied de l’accélérateur dans les lignes droites. Cela fait partie du jeu : en Formula E, il y a beaucoup de gestion de l’énergie. C’est ce qui contribue à réaliser une belle course pour les spectateurs. Grâce à cet élément, il y a eu beaucoup de dépassements. Vous revenez d’une séance sur le simulateur en Angleterre. C’était déjà pour préparer la prochaine course de Formula E ou pour valider des choses en vue du GP de Monaco ? C’était pour la F1 de ce week-end. On a beaucoup travaillé pour le rendez-vous monégasque mais cela n’a rien d’exceptionnel. C’est la préparation classique à laquelle je participe en vue de chaque épreuve de F1. J’ai eu l’occasion d’essayer plein de réglages différents. Ce qui permet d’être plus réactif sur le circuit pendant le week-end. Si l’équipe est confrontée à des soucis, elle peut immédiatement faire appel à un set-up essayé sur le simulateur sans avoir de surprises. En général, on fait 140 à 150 tours par jour. Dimanche, vous serez dans le stand Mercedes ou dans votre appartement ? Je serai chez moi, à la maison devant la télé. C’est un Grand Prix spécial, pour vous. Vous en profitez pour inviter des copains, des sponsors, des amis de longue date ? Non. La F1 n’est pas vraiment accessible en ce moment à cause de la pandémie. Il n’y a que les résidents qui peuvent être spectateurs (Ndlr : ils seront précisément 7500). Impossible d’inviter des gens de l’étranger. Le mieux reste de regarder le Gand Prix à la télévision. De mon appartement, en plus, on ne voit pas le moindre bout de circuit. Donc, il n’y a aucun intérêt à s’y regrouper.

Votre compte

Stoffel Vandoorne: «A Monaco, il faut monter progressivement en puissance»

Découvrez la suite, 1€ pour 1 mois (sans engagement)

Avec cette offre, profitez de :

Le fil info

0 Commentaire

Aussi en Formule 1

Formule 1: Max Verstappen aux commandes

Charles Leclerc, contraint à l’abandon en Espagne: «Déçu mais il y a du positif»

Max Verstappen remporte le Grand Prix d’Espagne et prend la tête du classement, Charles Leclerc abandonne

Catastrophe pour Charles Leclerc: le pilote Ferrari contraint à l’abandon au Grand Prix d’Espagne!

GP d’Espagne: Charles Leclerc décroche la pole à Barcelone, devant Max Verstappen

Allez au-delà de l'actualité

À la Une

Info « Le Soir » Coronavirus: la Belgique va jeter près d’un demi-million de doses de vaccin

«À propos», le podcast du Soir du 23 mai: Roland-Garros, euthanasie, travailleurs pauvres…

Orages, averses intenses… l’IRM lance une alerte jaune

Guerre en Ukraine: après la victoire sur Marioupol, Severodonetsk en ligne de mire de l’armée russe

Guerre en Ukraine: la Russie prend des sanctions… contre des personnes mortes

Variole du singe: toute personne qui a un contact étroit est à risque

« Nos collaborateurs sont des empereurs, les clients sont rois »

6 Belges sur 10 sont de plus en plus sensibles à la politique climatique de leur emploi

« Nous donnons de la valeur aux idées et encourageons à les transformer en projets concrets »

Les sections du site

Les services

Groupe Rossel