Comment la pauvreté peut se transmettre de génération en génération

D’après une étude de Statbel, plus de 30 % des individus qui ont vécu leur jeunesse dans la pauvreté vivent sous le seuil de pauvreté une fois adultes.

Article réservé aux abonnés

Un enfant dont le père n’est pas de nationalité européenne a 40,6% de risque de pauvreté lorsqu’il est adulte. Ce risque tombe à 7,1% lorsque le père est belge.

Journaliste au service Politique

Par Stéphane Vande Velde

Publié le 24/05/2021 à 08:05 Temps de lecture: 4 min

D’après une étude réalisée en 2019 (sur un échantillon de personnes âgées de 25 à 59 ans) et rendue publique cette semaine par l’office belge de statistiques (Statbel) sur la pauvreté et sa possible transmission intergénérationnelle, 30,4 % des personnes qui ont vécu, durant leur jeunesse, dans un ménage confronté à des grosses difficultés financières vivent sous le seuil de pauvreté lorsqu’elles sont adultes. Cette étude montre, à l’inverse, que le pourcentage tombe à 7,7 % lorsque les personnes ont vécu, enfants, dans un ménage en très bonne santé financière. Une manière de montrer qu’un adulte a plus de probabilité de vivre dans la pauvreté s’il l’a déjà connue dans sa jeunesse. D’autre part, l’étude démontre que le niveau des études est un autre élément prépondérant. Les personnes dont le père avait un faible niveau d’éducation sont 31,2 % à avoir clôturé des études supérieures, pour 56,8 % quand le père avait un niveau d’éducation moyen et 79,4 % pour ceux dont le père était diplômé du supérieur.

Cet article est réservé aux abonnés

J'en profite

Avec cette offre, profitez de :

L’accès illimité à tous les articles, dossiers et reportages de la rédaction
Le journal en version numérique
Un confort de lecture avec publicité limitée

22 Commentaires

Posté par Lilien Raymond, mardi 25 mai 2021, 12:25

La bouteille à moitié vide, ou à moitié pleine ? Si 30 % des enfants qui vivaient sous le seuil de pauvreté y restent à l'âge adulte, cela signifie aussi que 70 % d'entre eux arrivent à sortir de cette situation difficile, grâce à leurs efforts (et pour certains, grâce à ceux de leurs parents). Cela ne mérite-t-il pas d'être souligné ?

Posté par Schlebe Bernard, mardi 25 mai 2021, 9:09

Le vrai titre sur StatBel est plus judicieux que ce qu'écrit Le Soir ! https://statbel.fgov.be/fr/themes/menages/pauvrete-et-conditions-de-vie/risque-de-pauvrete-ou-dexclusion-sociale

Posté par Gilliot Simon Pierre, lundi 24 mai 2021, 20:58

Les parents éduqués/diplômés ont bien compris qu’il ne fallait pas compter sur l’état et ils tirent leurs enfants vers le haut, trop de parents peu éduqués comptent sur l’état et un système scolaire défaillant...dans l’article on pointe la responsabilité des pouvoirs publics, non, non et non! Que chacun prenne son destin en main! Parents ET enfants! Les partis politiques de gauche n’ont aucun intérêt a ce que vos enfants réussissent l’ecole, parce que Si ils réussissent, ils voteront à droite....restez bête et votez PS ou pire PTB...dans 50 ans la Wallonie sera toujours pauvre mais de gauche...cherchez l’erreur...!

Posté par Vynckier Albert, mardi 25 mai 2021, 4:56

Donc, l'avenir de la gauche est à droite hé hé hé. C'est vrai que le capital s'y trouve mais tout le monde ne peut pas aller à droite parce que tout le pouvoir ne s'y trouve pas, notamment le pouvoir sur les masses. Si tous les gens capables allaient à droite, vous diviseriez pour schématiser le pouvoir par autant de morceaux , il n'en resterait que des miettes...

Posté par Vynckier Albert, lundi 24 mai 2021, 19:12

le progrès s'il existe, améliore-t-il le niveau de vie des habitants? la pauvreté pour moi n'est pas une donnée absolue mais une donnée relative, on est pauvre par rapport à qui? ses parents, le voisin, la moyenne des belges, le flamand?

Plus de commentaires