Wallonie: un refinancement important pour la santé et le social
Gouvernement, syndicats et employeurs ont conclu un accord-cadre post-covid : 260 millions par an pour les salaires et les conditions de travail.


Le gouvernement wallon, les organisations syndicales et les responsables des secteurs du non-marchand liés à la santé et à l’action sociale ont conclu un accord-cadre qui vise à améliorer les rémunérations et les conditions de travail de dizaines de milliers de personnes qui travaillent dans les maisons de repos, l’aide à domicile, les établissements de travail adapté, le handicap, la santé mentale, l’accueil des sans-abri, etc.
Dans l’urgence liée à la crise sanitaire, le gouvernement régional avait déjà débloqué 70 millions pour soutenir ces travailleurs en première ligne. Mais rapidement, les organisations syndicales avaient réactivé des revendications anciennes qui trouvaient une acuité nouvelle dans des secteurs concernés de plein fouet par les conséquences de l’épidémie.
Une enveloppe considérable est débloquée. Elle sera déjà de 100 millions en 2021, puis de 150 millions en 2022 et de 200 millions en 2023. Mais elle donnera sa pleine mesure en 2024 et les années suivantes avec un effort de 260 millions récurrent.« Il s’agit donc d’une juste reconnaissance pour tous ces secteurs, de manière tangible et durable », insiste Christie Morreale (PS), la ministre de l’Action sociale et de la Santé.
Cette masse financière ira à des revalorisations salariales qui doivent contribuer à rendre les métiers concernés plus attractifs pour les jeunes. Elle permettra aussi d’améliorer les conditions de travail en allégeant la charge par de nouveaux engagements. Ces moyens contribueront aussi à soutenir l’aménagement des fins de carrière.
L’effort wallon en faveur des entreprises des secteurs sociaux qui sont de sa compétence permettra aussi une harmonisation des pratiques régionales avec les règles et les barèmes en vigueur au fédéral, notamment dans les hôpitaux.
Enfin, il faut noter que cet accord important n’est que le début d’un processus. Il revient désormais aux partenaires sociaux de négocier des conventions collectives nouvelles, qui le déclineront secteur par secteur. Ce qui explique pourquoi cette réforme ne tournera à plein régime qu’en 2024.
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